Les combattants embrigadés par l’organisation terroriste Daech pour mener le jihad en Syrie et en Irak en vue de bénéficier d’une récompense divine se sont, finalement, retrouvés en enfer. En effet, après la dégringolade de Daech sur le terrain, les combattants de cette nébuleuse terroriste n’ont eu d’autre choix que de fuir les lieux, ce qui les a exposés au risque de tomber dans les filets d'autres factions armées ou de réseaux de trafic, ainsi qu'à celui des contrôles au niveau des frontières, notamment avec la Turquie, au nord-ouest de la Syrie. C’est d'ailleurs sur cet axe que des combattants marocains de Daech ont été arrêtés par les forces kurdes, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 1er mai. Les sources du quotidien précisent que ces forces kurdes réclament des rançons aux familles des combattants marocains enlevés, en contrepartie de leur libération. La rançon exigée s’élève à 450.000 dirhams pour chaque combattant.
Ces nouveaux rebondissements ont mis les forces sécuritaires marocaines en état d’alerte. Elles ont ainsi multiplié les contacts avec leurs homologues turcs, en vue de recueillir le maximum d’informations concernant ces combattants marocains pris en otage par les forces kurdes. Les sources du quotidien révèlent, à ce propos, qu’une enquête approfondie a été ouverte par les services marocains, en collaboration avec leurs homologues turcs, en vue d’identifier les combattants marocains. Une collaboration sécuritaire a également été instaurée avec les services sécuritaires européens, en vue d’anticiper toute action terroriste de ces jihadistes marocains, qui comptent parmi eux des Français d’origine marocaine, sur le sol européen.
Dans une déclaration au quotidien, les parents de Youssef Hayane, combattant marocain de Daech, ont affirmé que leur fils était toujours entre les mains des forces kurdes qui exigent une rançon pour sa libération. Et de préciser que sa femme, d’origine syrienne, était également séquestrée. Ce jihadiste marocain, a révélé sa famille, qui vit à Fès, avait rejoint les rangs de Daech en janvier 2016, abandonnant sa première femme marocaine et ses trois enfants.
