SONADAC: Arrestations en cascade

Huit personnes sont poursuivis dans le cadre de cette affaire, en instruction à la Cour d’appel de Casablanca.

Huit personnes sont poursuivis dans le cadre de cette affaire, en instruction à la Cour d’appel de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Les investigations menées sur l’affaire de la Société nationale de l’aménagement communal «SONADAC» ont révélé l’implication présumée notamment du DG et du responsable de la division des ressources financières de la société dans des affaires de dilapidation de deniers publics.

Le 17/02/2015 à 02h18

Parmi les personnes impliquées dans cette affaire, il s’agit aussi d’une responsable de la division technique, d’un ingénieur de la société Al Manar (groupe CGI), du directeur de la société chargée des études, ainsi que du directeur général de la société de transports. Assabah, dans son édition de ce mardi 17 février, fait savoir que le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca, Noureddine Dahin, a décidé de poursuivre huit personnes, dont deux en état de liberté, dans le cadre de ce dossier, alors que le chargé des relations institutionnelles au sein de la société et le directeur général d’une société ont été blanchis pour manque de preuves.

Se référant à ses sources, la publication souligne que les investigations ont mis au jour des dysfonctionnements et des dépassements commis par ces responsables causant un manque à gagner à la société. L’enquête a également épinglé la cession de terrains dans le cadre du projet à des coûts préférentiels bien inférieurs au prix de revient contrairement aux intérêts de la société et sans base juridique, la conclusion de contrats suspects, en plus d’une anarchie au niveau de la gestion.

Le quotidien fait aussi part de manque de transparence dans la fixation des prix et le recours excessif à la pratique de désistement au profit d’autrui entraînant des pertes énormes à la SONADAC. Les investigations ont de même révélé l’existence d’une situation de conflit d’intérêts, en ce sens qu’un responsable a bénéficié, à des prix référentiels, de cinq lots de terrains, neuf commerces, quatre appartements, deux lots pour construction d’une crèche et d’un bain public. Et le journal de conclure qu’outre la cession de terrains dans le cadre du projet économique «Islan» à 450 DH/m2, coût bien inférieur au prix de revient fixé à 746 DH, l’enquête a révélé la vente de1.825 commerces à 5.000 dh/m2, un prix très en-deçà de celui du marché.

Par Samir Chennaoui
Le 17/02/2015 à 02h18