Six ans de prison pour trois individus ayant produit des centaines de films porno

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Revue de presseKiosque360. Condamnés en première instance à des peines considérées comme légères, les trois mis en cause ont vu les sentences s'aggraver. Ils ont été condamnés, en appel, à des peines de douze mois à trois ans de prison ferme.

Le 12/02/2020 à 20h22

La Cour d’appel de Casablanca a aggravé, lors d’une audience qui eu lieu lundi dernier, les peines d’emprisonnement prononcées, en première instance, contre les trois personnes condamnées pour avoir tourné des films porno. Ces films réalisés à Casablanca sont d’ailleurs toujours diffusés sur les plateformes spécialisées dans ce genre de contenu, relève le quotidien Assabah dans son numéro du jeudi 13 février.

Ainsi, précise le quotidien, le principal accusé a vu sa peine, prononcée en première instance, multipliée par cinq. Il a donc été condamné à trois ans de prison ferme alors qu’il s’apprêtait à quitter la prison après avoir purgé sa peine initiale, note le quotidien. Il ne lui restait, en effet, plus que deux semaines pour être libéré. Quant à sa femme, de nationalité américaine, qui a déjà quitté la prison après avoir purgé une peine de quatre mois au titre d’un jugement en première instance, elle devra retourner derrière les barreaux pour une peine supplémentaire d’une année. Elle n’a cependant pas encore été incarcérée car, poursuivie en état de liberté, elle ne s’est pas présentée à l’audience du jugement, précise le quotidien.

Pour ce qui est de la troisième personne impliquée dans cette affaire, une femme mariée qui a joué le rôle principal dans ces films et dont le mari, qui n’a manqué aucune de ses audiences, a insisté pour qu’elle soit punie, elle a été condamnée à deux ans de prison ferme, contre huit mois en première instance. Elle est notamment accusée d'adultère, de débauche et d'encouragement à la prostitution.

D’après Assabah, l’affaire remonte à septembre de l’année dernière lorsque la gendarmerie royale de Tamaris, dans les environs de Casablanca, a démantelé une bande qui réalisait des films porno. Cette bande est formée d’une ressortissante américaine qui filmait son mari en action avec une femme mariée. Le montage se faisait sur place et le produit était vendu à un site internet spécialisé. D’après le quotidien, le trio aurait ainsi réalisé et vendu pas moins de 200 films.

L’affaire a éclaté suite à une plainte déposée par le mari, qui habite la région. Ce dernier, qui avait découvert que sa femme était impliquée dans cette affaire, a fini par alerter les autorités. La gendarmerie a alors fait une descente dans la villa où étaient tournés ces films et a arrêté les mises en causes en flagrant délit. Elle a également saisi plusieurs ordinateurs et téléphones portables contenant des centaines de vidéos.

Au moment de leur procès en première instance, les accusés ont reconnu les faits et affirmé devant le tribunal qu’ils attendaient encore de l’argent du site auquel ils ont vendu ces vidéos. Un élément qui aurait dû aggraver leur cas, explique le quotidien, mais que le tribunal n’a pas pris en compte. De toute manière, le mari, insatisfait du jugement, a décidé d’interjeter appel. Au départ, précise le quotidien, les trois compères voulaient monter un projet ne nécessitant pas de capital initial et apte à drainer d’importants bénéfices. Ils ont opté pour ce genre de contenu qui attire une forte audience sur internet, à condition toutefois de répondre aux exigences des consommateurs, conclut le quotidien.

Par Amyne Asmlal
Le 12/02/2020 à 20h22