Sidi Kacem se révolte après l’assassinat d’une fillette

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Revue de presseKiosque360. L’histoire d’une fille de 5 ans violée et assassinée avant d’être jetée dans une décharge publique a fait sortir les habitants de leurs gonds. Une marche de protestation a été spontanément organisée pour dénoncer l’insécurité qui règne dans la province de Sidi Kacem.

Le 20/04/2015 à 06h38

C’est le cœur plein de colère et de tristesse que plusieurs centaines d’habitants de Jorf El Malha, dans la province de Sidi Kacem, ont envahi la rue pour protester contre l’insécurité et exiger justice après le viol et le meurtre d’une fillette de 5 ans. Les citoyens se sont spontanément mobilisés après la découverte du corps de la petite fille dans la décharge municipale. Al Massae qui rapporte l’affaire, dans son édition du 20 avril, souligne que l’enfant a subi des agressions qualifiées de «monstrueuses» ayant entraîné sa mort.

Des sources ont affirmé au quotidien que Salima (c’est son prénom) est portée disparue depuis près de deux semaines. Sa famille, qui a signalé sa disparition auprès des services de police a attendu, en vain, son retour. Malgré les multiples recherches, la fillette est restée introuvable. Salima a finalement été retrouvée par un groupe de citoyens flottant dans une mare d’eau stagnante, en état de décomposition avancée, près de la décharge. Avisés les services de police ont procédé à l’enlèvement du corps et à la collecte des indices sur la scène du crime pour déterminer l’identité des agresseurs. Les constats préliminaires de l’autopsie ont montré que la fillette a rendu l’âme par suffocation et que son meurtrier l’a apparemment étranglé après l’avoir violée. Les forces de police ont entamé leur enquête pour déterminer le mobile de cet acte sordide afin de remonter jusqu’aux coupables.

Cette affaire a suscité de vives critiques contre la police et son incapacité à combattre le crime au sein de la ville de Jorf El Malha. Les habitants ont tous crié leur colère au cours d’une marche spontanée, qui a rassemblé des milliers de personnes. Les manifestants ont stigmatisé l’incapacité de la police à assurer la sécurité des citoyens. Au cours de cette marche, plusieurs slogans ont été scandés appelant à la justice et à plus de sécurité dans la ville.

Al Ahdath Al Maghribia traite également du même sujet, en apportant une version différente quant à la découverte du corps. Contrairement à Al Massae, ce quotidien soutient que Salima a été enlevée près de chez elle avant que sa famille ne reçoive un appel anonyme pour l’informer que sa fille est morte assassinée et qu’elle se trouve dans un endroit appelé Biyada. La mère s’est alors empressée d’aviser la police qui s’est rendue sur le lieu indiqué où elle a fini par trouver le cadavre.

Par Amine Haddadi
Le 20/04/2015 à 06h38