Sidi Bennour: un homme verse un pot-de-vin de 8.000 DH pour se marier avec une mineure

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Revue de presseKiosque360. Pour accomplir les formalités administratives afin de conclure l’acte de mariage, un homme à Sidi Bennour aurait versé un pot-de-vin de 8.000 dirhams pour confectionner des documents falsifiés pour son épouse mineure. Une enquête est ouverte sur ce scandale, rapporte le quotidien Assabah, dont est tirée cette revue de presse.

Le 04/11/2022 à 21h41

Un homme résidant dans la commune d’El Jabria dans la province de Sidi Bennour, marié à une fille mineure, a géré son foyer dans la clandestinité la plus totale pendant plus de deux ans. C’est le temps qu’il a fallu pour que la femme atteigne l’âge de dix-huit ans afin de formaliser son mariage et conclure l’acte de mariage.

Mais, pendant cette période, la femme a eu deux enfants. Ce qui a compliqué les circuits administratifs afin d’obtenir l’acte de mariage et d’accomplir par la suite l’enregistrement des deux enfants à l’état civil, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 5 et 6 novembre.

Dans un premier temps, font savoir les sources du quotidien, l’homme s’est dirigé vers l’auxiliaire de l’autorité, le mokaddem du douar, afin de lui délivrer les documents nécessaires, notamment le certificat de célibat pour prouver la situation matrimoniale (célibataire), lui permettant de conclure le mariage. Les mêmes documents étaient exigés pour sa fiancée (son épouse).

La demande a été refusée par le mokaddem qui connaît parfaitement la famille, composée du père, de la mère et de leurs deux enfants, indiquent les sources du quotidien. Aucune solution. Mais l’homme n’a pas décoléré. Quelques jours plus tard, il s’est dirigé vers une autre commune, celle de Khmiss Lakssiba, dans la même province, où un fonctionnaire a pu lui régler le problème.

D’après les mêmes sources, «c’était en contrepartie d’un pot-de-vin de 8.000 dirhams que le fonctionnaire en question lui a délivré tous les documents nécessaires, dont les certificats de célibat pour lui et son épouse, lui permettant de formaliser son mariage».

Sur la base de ces documents, poursuit le quotidien, «l’acte de mariage a été rédigé et signé par deux adouls dans la province et homologué plus tard par le juge compétent près le tribunal de la famille». Le circuit a été bouclé sans que personne ne se rende compte de la falsification des données.

Mais c’était sans compter sur la vigilance du mokaddem de la commune d’El Jabria où réside le couple. En fait, fait savoir le quotidien, dès qu’il a appris que les deux époux avaient formalisé leur mariage, il a mené une enquête dans ce sens. Ses investigations l’ont conduit à découvrir le pot aux roses. Le caïd a été ensuite alerté et une autre enquête a été ouverte, ajoutent les mêmes sources. De nouveaux rebondissements sont en vue, le mokaddem étant déterminé à dénoncer ce scandale.

Par Mohamed Younsi
Le 04/11/2022 à 21h41