Sexe et arnaque: Les victimes du Golfe organisent la riposte

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Revue de presseKiosque360. Les victimes des maîtres-chanteurs marocains s’organisent dans les pays du Golfe. Saoudiens pour la plupart, ils sont tombés entre les mains de bandes organisées qui sévissent sur les réseaux sociaux et piègent les hommes à la recherche de sexe.

Le 15/12/2014 à 00h16

Des hommes en Arabie Saoudite ont crée une structure pour défendre et soutenir les victimes du chantage exercé par des réseaux organisés basés essentiellement au Maroc. Dans sa livraison de ce lundi 15 décembre, Al Massa’e affirme qu’il s’agit d’une organisation dédiée à la défense d’hommes qui se sont fait piéger sur Internet. Les maîtres chanteurs, basés surtout au Maroc et en Algérie, recourent à des photos et vidéos de filles en guise d’attrape-nigauds. Au fil des discussions, généralement sur Skype, les victimes sont conviées à se dénuder ou simuler des ébats, ne sachant pas qu’elles étaient filmées. Elles ne tardent pas à l’apprendre à leurs dépens, puisqu’elles sont sommées de poster des montants d’argent assez conséquents ou de voir leurs photos et vidéos diffusées sur les réseaux. Al Massa’e cite même les chiffres d’une organisation saoudienne appelée « Non au chantage » qui recense près de 90.000 faux profils de femmes et rien qu’au Maroc et en Algérie. Ces « fake » sont les plus utilisés pour plumer les victimes qui vient de catégories socioprofessionnelles assez diverses : des hommes d’affaires, des enseignants et des journalistes.

Arnaque sans frontièresSelon l’article d’Al Massa’e, les réseaux des maîtres chanteurs marocains et algériens n’ont même pas épargné Israël. Reprenant un rapport du Conseil national de la cyber-sécurité de l’Etat hébreu, le journal écrit que des arabes israéliens, par dizaines, ont également fait les frais d’opérations de chantage orchestrées depuis ce côté de la planète.

Mais il faut dire que c’est un phénomène qui n’épargne personne et partout dans le monde. La seule « spécificité » est que le Maroc est toujours perçu dans les pays du Golfe comme une sorte de paradis du sexe. Ceux qui n’ont pas les moyens ou le temps de venir claquer des fortunes dans les cabarets du royaume, se rabattent sur les réseaux sociaux. Et ils passent quand même à la caisse, parfois à plusieurs reprises comme l’écrit Al Massa’e, de peur d’un éventuel scandale familial ou de peur d’être montrés du doigt.

Par Fatima Moho
Le 15/12/2014 à 00h16