«Sexe contre bonnes notes»: du chantage au sexe collectif

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Revue de presseKiosque360. L’affaire communément appelée «sexe contre bonnes notes» à l’Université de Settat n’a pas encore livré tous ses secrets. En effet, au fur et à mesure que l'enquête avance, de nouveaux rebondissements surgissent. Les détails dans cette revue de presse du quotidien Assabah.

Le 10/12/2021 à 19h07

Le pot aux roses n’est pas encore complètement dévoilé dans l’affaire «sexe contre bonnes notes» à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Hassan 1er de Settat. En effet, au fur et à mesure que l'enquête sur cette affaire, qui a tenu en haleine l’opinion publique, avance, de nouveaux rebondissements surgissent, révélant l’ampleur des scandales et l’horreur des faits.

Le professeur, accusé principal dans cette affaire, a été démasqué par l’enquête qui a mis à nu ses agressions sexuelles, ses manipulations et l’horreur de sa férocité. De lourds chefs d’accusation pèsent désormais contre lui, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 11 et 12 décembre.

A moins d’autres nouvelles charges qui pourraient être retenues par l’avancement de l’enquête en cours, les chefs d’accusation s’articulent autour de «l’abus de pouvoir, l'attentat à la pudeur avec violence, le harcèlement sexuel, l'incitation à la débauche, le chantage sexuel, la ségrégation de genre, la falsification de documents officiels et dénonciation d'un crime fictif».

Le comble de l’ironie est que ce professeur aurait anticipé ces faits. D’après les sources du quotidien, il avait formulé des questions d’examen portant sur ces chefs d’accusation, en demandant aux étudiants de décrire la conduite à tenir par la justice. C’est ainsi, précisent les mêmes sources, que le mis en cause repérait ses victimes afin de pouvoir les manipuler.

L’enquête, poursuit le quotidien, a révélé qu’une étudiante victime a avoué s’être laissée faire de peur d’être sanctionnée par le professeur qui avait un pouvoir redoutable au sein de l’établissement universitaire. Elle a affirmé aux enquêteurs que le mis en cause avait abusé d’elle comme bon lui semblait avant de s’attaquer à sa sœur et de souhaiter s’en prendre également à la mère.

Pas moins de 123 communications téléphoniques ont été recensées dans le cadre de cette folie. Après l’éclatement de l’affaire, ce professeur, ajoutent les sources du quotidien, a cherché à anticiper en déposant une plainte pour vol de téléphone portable. Et du coup, il n’aurait pas été considéré comme responsable des échanges de communications téléphoniques et de messages érotiques recensés par les enquêteurs. Mais la manœuvre s’est retournée contre lui pour alourdir encore les chefs d’accusation retenus contre lui.

Par Mohamed Younsi
Le 10/12/2021 à 19h07