Une opération de grande envergure menée par les forces de l’ordre à Laâyoune a permis la libération de sept personnes, dont deux mineurs, originaires de différentes villes du Maroc, parmi lesquelles Settat, Agadir, Essaouira, Aït Melloul et Béni Mellal. Ces victimes avaient été kidnappées et retenues par un réseau criminel spécialisé dans l’extorsion sous menace de mort, indique le quotidien Assabah dans son édition du lundi 17 novembre. Les ravisseurs exigeaient des rançons allant de cinq à dix millions de centimes, sous peine de représailles contre les otages.
Selon Assabah, une unité spéciale de la gendarmerie, rattachée à la brigade judiciaire de la région de Laâyoune, a mené vendredi dernier une intervention sur le terrain dans une maison isolée située à la périphérie de Dcheira, à environ 25 kilomètres du centre-ville. Grâce à un système de géolocalisation, les forces ont pu localiser le lieu exact, procéder à l’arrestation d’un suspect chargé de la surveillance des otages et saisir une voiture tout-terrain ainsi que divers équipements, tout en identifiant plusieurs autres personnes impliquées dans le réseau.
La révélation de ces activités criminelles est survenue après que le procureur général du Roi a transmis des instructions précises et des informations détaillées au commandement de la gendarmerie royale, relate Assabah. Ces données permettaient de suivre les activités d’une bande qui utilisait la périphérie de Laâyoune comme base pour organiser ses enlèvements et extorsions. Les autorités judiciaires avaient reçu des renseignements indiquant qu’un jeune homme originaire de Béni Mellal était détenu dans cette maison isolée, tandis que sa famille recevait des appels via l’application WhatsApp, exigeant une rançon d’au moins trois millions de centimes, avec des menaces de mort en cas de non-paiement ou de signalement aux autorités.
La gendarmerie royale a pris très au sérieux ces informations et a mobilisé ses commandos pour exécuter l’opération, s’appuyant sur des techniques de localisation avancées pour approcher le domicile en toute sécurité. Les otages, issus de différentes villes, ont ainsi été libérés. Il est apparu qu’ils avaient été attirés dans un piège sous prétexte de migration clandestine vers l’Europe. Une fois sur place, ils se sont retrouvés à être séquestrés, battus et menacés, relate encore Assabah.
Les victimes étaient initialement transportées depuis leurs villes vers la gare routière de Laâyoune, avant d’être prises en charge par des véhicules censés les héberger jusqu’au départ vers l’Europe. Rapidement, ils se retrouvaient retenus dans des conditions difficiles et contraints, sous la menace, de fournir des informations personnelles sur leurs familles afin de permettre aux ravisseurs de contacter les proches et de réclamer des rançons. Les otages étaient parfois forcés de passer eux-mêmes des appels sous menace, amplifiant la peur et la pression sur leurs familles pour obtenir l’argent exigé.
Les enquêteurs ont également découvert que la plaque d’immatriculation de la voiture tout-terrain utilisée par les criminels était falsifiée. Les principaux suspects ont disparu au moment de la descente des forces de l’ordre, prenant la fuite à bord d’un autre véhicule. Les recherches se poursuivent sous la coordination des différentes unités de la gendarmerie et des services de sécurité nationaux, avec pour objectif l’arrestation des membres de ce réseau criminel encore en fuite.








