Le rideau vient de tomber sur le procès d’un fkih qui se faisait passer pour un commissaire de police, à Meknès. Le personnage s’adonnait à la sorcellerie et au charlatanisme pour soutirer de l’argent à ses victimes, avant de disparaître dans la nature.
Par la suite, il revêtira la casquette de commissaire de police. Son épouse jouait le rôle de sa «sœur» et l’accompagnait pour demander la main de jeunes filles. Le faux commissaire de police et sa «sœur» débarquaient chez leurs victimes à bord d’une voiture conduite par un «chauffeur particulier».
C’est ainsi qu’ils avaient demandé, l'été dernier, la main d’une fille qui travaillait dans une station d’essence de la place. Juste après des fiançailles théâtrales, le faux commissaire a invité sa «fiancée» à l’accompagner en ville en vue de lui offrir des cadeaux. Ils sont alors montés à bord de la voiture, et le «chauffeur particulier» a pris la destination de Moulay Yacoub où une chambre avait été louée auparavant.
Le faux fiancé a ainsi enfermé la jeune fille et a abusé d’elle plusieurs fois durant tout un mois, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 23 mars. Et de préciser que c’est la plainte déposée par la mère de la victime qui a été à l’origine de l’arrestation du faux commissaire et de son «chauffeur particulier».
Lors du procès, le fkih a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, affirmant qu’il cherchait à gagner, rapidement et facilement, de l’argent en recourant à cette forme d’arnaque et d’escroquerie. La Cour l’a condamné à cinq ans de réclusion criminelle et son chauffeur particulier s’est vu infliger une peine de deux ans de prison ferme. L’épouse du fkih a été acquittée. Elle a affirmé devant la Cour que son époux l’obligeait à jouer le rôle de «sa sœur» en la menaçant de mort.