Quelques jours après le tremblement de terre qui a frappé les montagnes de l’Atlas, les habitants des zones sinistrées ont constaté l’apparition de nouvelles sources et l’augmentation sensible du débit d’autres. Le retour de l’écoulement de l’eau a quelque peu atténué la douleur des montagnards d’Al Haouz, notamment dans le douar Ait Sial, après une sècheresse qui a duré deux décennies, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 15 septembre.
Yassine, l’un des habitants de ces douars, a indiqué: «Juste après le séisme, les eaux ont recommencé à se déverser dans l’oued Imazhirni après 20 ans de sècheresse. L’apparition de cette source a été provoquée par la puissance du séisme qui a frappé notre région. Jusque vendredi dernier, l’oued était complètement asséché mais aujourd’hui, son cours a changé et son débit est très important».
L’apparition de ces sources, poursuit-il, ont redonné de l’espoir aux habitants de la localité d’Aghram et de ses sept douars comme ceux de Lalla Noumeghzli, Tasrimout, Ikidi, Tajaklt et Ait Sial. Un autre habitant de cette localité indique que cette source provient de Ait Sial, le plus haut des douars nichés dans la montagne.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le même intervenant indique: «Le tremblement de terre a ravivé des sources qui étaient totalement asséchées. Ce déversement d’eau ne se limite pas à la commune d’Aghram mais il s’est étendu à toute la région d’Al Haouz où ont surgi de nouvelles sources, tandis que le débit des anciennes a augmenté».
Il a, en outre, précisé que les eaux de ces sources seront claires dans quelques jours après la disparition des premiers écoulements mélangés avec de la terre et des pierres. L’expert en géologie, Mohamed Tilssane, explique ce phénomène: «La nappe phréatique est la source des eaux qui s’écoulent des sources. Généralement, la structure géologique des eaux souterraines est constituée d’une couche étanche et d’une autre perméable. C’est la couche étanche qui permet la collecte des eaux dans la couche perméable. La rupture topographique dans cette couche entraine l’écoulement de l’eau des sources». Le géologue précise toutefois que l’écoulement de ces eaux n’est pas pérenne car cela dépend du retour des précipitations et du volume du réservoir naturel des nappes souterraines.