Plusieurs organisations gouvernementales du préside occupé de Sebta se disent prêtes à effectuer des analyses ADN sur 300 Marocains victimes de réseaux de bébés volés. Pour ce faire, elles ont demandé au pouvoir central espagnol de diligenter des enquêtes sur des médecins et des infirmiers impliqués dans des trafics de bébés et d’ouvrir les archives des églises pour que ces Marocains puissent identifier leur père biologique.
Des responsables du bureau des doléances de Sebta occupé ont appelé à créer une banque nationale de l’ADN et à effecteur des analyses gratuites en faveur des victimes ou des membres de leurs familles. Pour ce faire, ils ont réclamé un soutien juridique à ces derniers pour identifier leurs familles et mettre fin à ce qu’on appelle: «Le drame des enfants volés».
Le quotidien Assabah rapporte dans son édition du samedi 28 juillet que des responsables d’organisations officielles ont multiplié les réunions pour régler définitivement le dossier des bébés volés ainsi que celui de la soustraction de mineurs. Ils ont appelé le pouvoir central à donner une réponse judiciaire aux plaintes des victimes et à leur accorder l’aide nécessaire. Les dirigeants de ces institutions espagnoles ont adressé des correspondances au ministère de l’Intérieur et au procureur général afin d’activer les enquêtes et d’étudier les requêtes déposées par les associations des victimes.
Pour faciliter ces investigations, lesdites organisations ont demandé au ministère de la Justice d’ouvrir les archives des églises suspectées d’avoir enregistré les bébés volés et de détenir des dossiers pouvant aider les victimes à retrouver leur filiation. Sachant que l’église catholique dispose d’informations précises sur des hôpitaux où des docteurs et des infirmiers ont déclaré des accouchements fictifs sans oublier les orphelinats et les centres dédiés aux mères célibataires.
Ces organisations ont recensé 300 plaintes déposées depuis 2011 par des personnes ou des familles à la recherche de leur origine marocaine après avoir été enlevées par des réseaux organisés. Les parties qui enquêtent sur ce trafic ont soulevé, avec plusieurs commissions de l’Union européenne, les obstacles auxquels sont confrontées les victimes pour avoir des informations qui pourraient leur permettre de retrouver leurs origines biologiques.