Les femmes du douar d’Aït Ouabdi, marquées mais pas vaincues par le séisme du 8 septembre dernier, se sont unies pour créer un club dédié à la production et la commercialisation de l’huile d’argan. Une tente, érigée grâce à la générosité d’un bienfaiteur et en coopération avec la Fondation Ihyae, est devenue le cœur battant de ce projet.
Malika Anas, la force motrice derrière ce club, exprime, dans une déclaration pout Le360, sa joie de voir ce projet prendre vie, tout en soulignant l’importance de cet espace pour les femmes du douar: «Ce club leur offre un espace de travail et de solidarité, crucial après les pertes et le traumatisme causés par le séisme. Cette initiative leur permet également de renouer avec leurs traditions de production d’huile d’argan, un produit phare de la région, et de générer un revenu stable pour leurs familles. Nous sommes reconnaissantes envers tous ceux qui ont contribué à son lancement et qui continuent, par la même occasion, à soutenir notre projet.»
De son côté, Leila Dib, membre du club, met en avant le changement apporté par ce projet. «Avant le séisme, la vie dans le douar était marquée par un certain isolement. Mais ce tremblement de terre a ouvert une porte vers une nouvelle forme de communauté. La tente est devenue un lieu de rencontre, où nous pouvons échanger, partager nos préoccupations et nos espoirs, et surtout travailler ensemble pour un objectif commun», témoigne-t-elle.
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Et de conclure: «L’établissement de la tente et la formation du club ont insufflé une nouvelle énergie à notre communauté, durement éprouvée psychologiquement par le séisme. Cet espace de solidarité a été crucial dans notre guérison collective, nous permettant de renforcer nos liens communautaires et de trouver du réconfort dans la collaboration et le soutien mutuel.»