Soixante-et-onze millions de personnes seraient atteintes de l’hépatite C à travers le monde, selon des statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au Maroc, le nombre des porteurs de ce virus est estimé à 400.000 personnes, dont la plupart ignorent qu’elles sont atteintes. En plus de ce nombre effrayant, pas moins de 500.000 autres seraient atteintes de l’hépatite B. Ce diagnostic a été effectué par l’association marocaine de lutte contre le sida (AMLCS), rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 25 juillet. Et en l’absence de statistiques officielles indiquant le nombre de personnes atteintes des virus «B» et «C», le président de l’Association, Mehdi Karkouri, qui s’exprimait mardi, à Casablanca, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale contre l’hépatite, estime qu’environ trois millions de personnes seraient atteintes d’hépatites virales B et C au Maroc.
Chaque année 5.600 nouveaux cas d’hépatite «C» sont recensés, tandis que 5.000 personnes décèdent à cause de cette maladie chronique, a-t-il révélé. Pour un nombre important des personnes atteintes par la forme chronique de cette maladie, l’infection évolue vers la cirrhose ou le cancer du foie, expliquent les sources du quotidien, citant l’Association marocaine de lutte contre le sida. C’est ce qui explique son appel urgent au lancement d’un plan stratégique de lutte contre les hépatites virales. Et de plaider pour la sensibilisation des différentes parties concernées en vue de mobiliser les moyens financiers nécessaires pour lutter contre cette maladie et procéder à des diagnostics précoces au profit des personnes atteintes.
Par ailleurs, le quotidien rappelle que le virus de l’hépatite C est transmis par le sang. Les modes de transmission les plus fréquents résident dans la consommation de drogues injectables par partage du matériel d’injection, les rapports sexuels sans protection, la réutilisation ou mauvaise stérilisation du matériel médical, en particulier des seringues et des aiguilles, la transfusion de sang et de produits sanguins n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage. Et le quotidien de souligner qu’un diagnostic précoce permet d’éviter les problèmes de santé que peut entraîner l’infection et de prévenir la transmission du virus.