Saisie de près d’une tonne de concombre de mer près de Dakhla

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Revue de presseLe concombre de mer, surnommé le viagra de mer, fait partie des espèces marines protégées dans l’ensemble des eaux territoriales internationale. Pourtant, beaucoup se livrent à cette pêche illégale, très lucrative dans certaines régions côtières du sud.

Le 27/08/2023 à 19h27

Même si sa pêche est interdite partout dans le monde, à Dakhla, une grande quantité de concombre de mer vient d’être saisie.

Les services en charge des contrôles de la Délégation régionale de la pêche viennent en effet de confisquer près d’une tonne de concombres de mer, illégalement pêchés au large de Dakhla.

Plusieurs équipements de plongée ont également été saisis.

Selon Al Akhbar de ce lundi 28 août, plusieurs personnes ont été interpellées dans cette affaire, et plusieurs autres personnes ont réussi à prendre la fuite.

Une enquête est en cours, et la marchandise saisie a été remise en mer.

Selon Al Akhbar, le concombre de mer est de nouveau pêché à Dakhla, alors qu’il s’agit là d’une espèce en voie d’extinction.

Se livrer à cette activité illégale est un grave danger pour plusieurs espèces marines, car le concombre de mer permet à d’autres espèces marines de recevoir de l’oxygène.

Mais sa valeur, qui ne cesse d’augmenter depuis son interdiction, attire de plus en plus de pêcheurs qui n’hésitent pas à le capturer en toute clandestinité.

Sa vente leur revient en effet jusqu’à 800 dirhams le kilo. Un business si rentable, que selon des interlocuteurs qu’Al Akhbar a interrogés, plusieurs pêcheurs qui se livrent à cette pratique illégale ont pu s’enrichir rapidement, certains ayant même réussi à construire des immeubles avec cette activité.

Pourtant, les services en charge des contrôles au niveau des différents ports de pêche du Maroc déploient d’importants efforts afin de lutter contre l’ensemble des pêches définies comme étant illégales, comme celle du concombre de mer.

Mais des réseaux spécialisés semblent disposer d’importants moyens et échappent à la vigilance des contrôleurs. C’est ce qui permet à ce type d’activités de proliférer.

Certains de ces réseaux ont même réussi à développer des solutions de coordination de leurs actions, comme des mafias, afin de contourner les contrôles.

Selon les sources d’Al Akhbar, c’est le cas d’une opération récemment menée près de Laâyoune, au cours de laquelle le contrôleur a constaté que la cargaison de plusieurs barques qui allaient débarquer au port pouvaient faire l’objet d’une infraction.

Les pêcheurs, qui en avaient été informés, avaient décidé de rester au large, jusqu’au moment où ce contrôleur a fini par quitter le port. Ils ont ensuite pu débarquer en toute impunité leur cargaison de concombres de mer.

Par Fayza Senhaji
Le 27/08/2023 à 19h27