La Police fédérale brésilienne a frappé fort. Aux premières heures du jeudi 12 décembre, ses éléments ont saisi une tonne et 21 kilogrammes de cocaïne au port d’Itapoá, dans l’État de Santa Catarina, dissimulés dans un compartiment d’un navire battant pavillon libérien, qui devait quitter le Brésil à destination du Maroc.
Vu son importance, cette saisie a fait l’objet d’une large couverture par les médias brésiliens, dont CNN Brasil, qui citent un communiqué de la Police fédérale du pays. L’opération a été menée par le Groupe spécial de la police maritime (GEPOM) dans le cadre de patrouilles maritimes régulières.
La saisie a été rendue possible grâce à l’identification d’une activité suspecte à bord d’une autre embarcation, qui déchargeait des cargaisons vers le bateau en question, ce qui a éveillé les soupçons de trafic illicite, confirmés par des images capturées par les caméras du terminal portuaire, lit-on.
Les éléments de la Police fédérale ont alors effectué une inspection minutieuse du navire, un travail qui a duré plus de deux jours en raison de la taille du paquebot, jusqu’à ce que la drogue soit enfin trouvée.
Cinq personnes, des ressortissants des Philippines et du Monténégro, ont été arrêtées en flagrant délit lors de cette opération. Les suspects ont été transférés au commissariat de police de Joinville, où ils sont actuellement inculpés pour trafic de drogue. La chaîne de télévision CNN Brasil rapporte d’ailleurs qu’«on soupçonne que la drogue, une fois arrivée au Maroc, aurait été ensuite convoyée vers l’Europe».
Pour rappel, le mardi 21 mai dernier à Agadir, le directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, a signé un mémorandum d’entente avec le directeur général de la Police fédérale brésilienne, Andrei Augusto Passos Rodrigues, portant sur le renforcement de la coopération bilatérale et l’échange d’expériences dans le domaine sécuritaire.
Le but du mémorandum d’entente est de développer des canaux de coopération entre les services de sûreté marocains et brésiliens dans le domaine de la lutte contre la criminalité transnationale organisée, dont le trafic de stupéfiants, le terrorisme, la traite des êtres humains et le trafic des armes à feu, des munitions et des explosifs, le blanchiment d’argent, la falsification de documents, ainsi que la cybercriminalité.
Au niveau opérationnel et en matière d’assistance technique, le mémorandum d’entente prévoit le renforcement de l’échange d’expériences dans le domaine de la formation policière, le développement de l’échange des informations, des moyens techniques et des technologies, ainsi que le soutien dans les investigations et enquêtes conjointes.