Le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a indiqué que son département a interdit l’accès aux marchés marocains à huit cargaisons de cartables scolaires parce qu’elles ne répondaient pas aux critères de qualité requis.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 25 janvier, que cette décision a été prise après 386 opérations de contrôle effectuées par son département au niveau de l’importation.
Le ministre qui répondait à une question écrite déposée par les parlementaires Khalid Setti et Loubna Alaoui de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a souligné que son département a effectué des prélèvements sur ces cartables et les a adressés aux laboratoires agréés. Il s’est avéré que ces derniers ne sont pas conformes aux normes marocaines. «Ceci étant, mon département soutient la production locale des cartables scolaires. D’ailleurs, ceux des trois dernières éditions de l’initiative royale un million de cartables scolaires ont été produites localement à 100% par 41 sociétés nationales qui en fabriquaient 50.000 par jour».
En ce qui concerne les critères liés à la qualité des cartables importés, poursuit le ministre, l’Institut national de normalisation (IMANOR) a adopté la norme 09.2.250 conformément aux procédures en vigueur. Et Mezzour de préciser que «les parties concernées, notamment les acteurs économiques ont été informés de cette décision pour examiner et donner leurs avis sur les dispositions techniques contenues dans cette norme».
Le quotidien Assabah souligne que le ministre a indiqué que cette norme comporte des spécificités concernant la robustesse, les caractéristiques fonctionnelles, la sécurité du contenu et le confort de l’utilisateur. De ce fait, ajoute-t-il, son département a appliqué la décision n° 496.21 relative à l’application de cette norme obligatoire.
Un délai de trois mois a été accordé aux acteurs économiques concernés pour leur permettre de s’assurer de la conformité de leurs produits avant de les commercialiser. Le ministre a, par ailleurs, démenti avoir entravé les activités des importateurs à cause du refus de dédouanement des cartables scolaires importés. Ce qui aurait provoqué des pertes aux commerçants qui avaient l’habitude d’importer ce genre de marchandises.