D’Agadir à l'extrême sud du Royaume, la mer est confrontée au mauvais temps, appelé communément “Mauveta” par les pêcheurs. Face à ce constat, un groupe de capitaineries de port a annoncé la suspension de toute activité de pêche dans l’Atlantique, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 20 janvier.
Ainsi, les marins, les propriétaires et les exploitants des navires de pêche sont priés de suspendre leurs activités maritimes jusqu’à nouvel ordre. Selon le journal arabophone, cette décision s’explique par les prévisions météo qui annoncent une mer agitée, forte à très forte au nord de Tarfaya et agitée au sud. De grosses vagues, de quatre à cinq mètres, sont également prévues.
Cette décision a mis les pêcheurs au chômage depuis le 18 janvier. La capitainerie du port de Tarfaya a annoncé la fermeture du port à la navigation maritime, aussi bien à l’entrée qu’à la sortie, pour préserver la sécurité des marins. Selon Al Ahdath Al Maghribia, cette décision est entrée en vigueur ce 18 janvier et sera prolongée jusqu’à nouvel ordre.
D’autres capitaineries ont pris la même décision, à l’instar du port d’El Ouatia. Selon les professionnels sondés par le journal, ces suspensions d'activités conduiront à la rareté du poisson sur le marché, notamment la sardine. Et qui dit rareté dit aussi hausse des prix, selon le principe de l’offre et la demande. Selon les mêmes sources, il faut s’attendre à une flambée des prix des poissons et des fruits de mer.
Si les pêcheurs de la région sont désormais au chômage, la situation profite paradoxalement aux intermédiaires sur les marchés de vente de poisson. Ces derniers profitent en effet de la rareté du poisson pour faire augmenter les prix. Il est ainsi attendu que le prix de la sardine, mais aussi de la crevette, du calamar, de la sole, de la sépia et du pageot, augmentera considérablement ces prochains jours.