Al Massae relate les faits du triple meurtre de Kénitra dans son numéro du week-end 7-8 février, faisant savoir que les premiers éléments de l’enquête révèlent que des problèmes opposant l’épouse de l’inspecteur principal de police à sa belle-mère sont à l’origine de ce drame familial.
Revenant sur les événements tragiques de cet homicide, le journal nous apprend que tout a commencé vers 14h30, jeudi, lorsqu’une dispute a éclaté entre l’auteur du crime et son épouse, épaulée par ses parents, et a dégénéré après que le beau-père ait giflé son gendre qui a dégainé son arme de service et s’est lancé à sa poursuite.
D’après la publication, après l’avoir giflé, le beau-père avait quitté l’appartement poursuivi par le policier arme à la main, alors que son épouse tentait de le retenir. Il a tiré plusieurs balles à bout portant tuant l’épouse sur le coup et rejoint le beau-père, sur le point de quitter le parking, l’abattant également de plusieurs balles. Sa belle mère, qui n’a pas été épargnée, a été abattue elle aussi par balles au seuil de l’ascenseur au parking.
Selon des sources, le journal avance que 16 balles au total ont été tirées, précisant que 8 ont visé l’épouse, fonctionnaire au service des œuvres sociales à la préfecture de police de Kénitra, 2 sur la belle-mère et 6 sur le beau-père. Les coups de feu ont retenti dans tout le quartier, ajoute la publication, précisant que c’est le gardien de l’immeuble, épargné par le forcené après l’avoir supplié, qui a alerté la police.
Al Massae croit de même savoir qu’après avoir commis ses forfaits, le policier s’est mis à répété : "J’ai enfin mis un terme à toute cette histoire" et a demandé pardon à sa mère lui demandant de prendre soin de ses enfants. Quelques minutes après les premiers coups de feu, les services de la police préfectorale et de la gendarmerie royale ont été dépêchés sur les lieux du drame et ont mis en place un périmètre de sécurité.
Tous les responsables de la ville, dont Zineb Adaoui, wali de la région du Gharb-Chérarda-Beni Hsen, sont entrés en négociations avec l’auteur du triple crime pour essayer de le convaincre à se rendre et éviter davantage de sang. Les lieux se sont alors transformés en un véritable QG de police, gendarmerie, et autres unités d’intervention spéciale.
La présence de certains membres de sa famille a permis de précipiter sa reddition, selon Al Massae, qui a indiqué que le prévenu avant de quitter l’appartement a demandé pardon à sa mère les yeux en larmes. Le directeur général de la sûreté nationale, Bouchaib Rmil a ordonné de reporter au lendemain l’audition du mis en cause et d’assurer un suivi psychologique au policier connu, selon certaines sources du journal, pour ses qualités humaines et professionnelles.