Surconsommation des produits alimentaires, flambée des prix, renchérissement du panier de la ménagère... Ramadan est le mois de tous les excès. Ce constat va à l’encontre des principes de ce mois sacré. Ramadan est d’ailleurs souvent synonyme de «fièvre alimentaire». C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce week-end des 27 et 28 mai.
D’après le journal, la population à faible revenu est obligée de s’endetter, et ce, en ayant recours à plusieurs moyens. Et pour cause, les familles marocaines, qu’elles soient riches ou pauvres, augmentent significativement les quantités des produits alimentaires qu'elles achètent et consomment. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que le journal d’Assabah, affirme que le gap de consommation, qui sépare les ménages à faible revenu de ceux à très fort revenu, se réduit de manière conséquente.
Selon une étude établie par le Haut commissariat au plan (HCP), les dépenses de 20% des ménages les plus riches représentent lors de ce mois sacré 6,4 fois les charges de 20% des familles les plus pauvres. Ceci en sachant que ce gap peut atteindre jusqu’à 7,2 fois au cours des autres mois de l’année.
Les ménages à très faible revenu augmentent eux aussi leur consommation lors du mois de ramadan malgré le peu de moyens dont ils disposent. Ces familles ont souvent recours à des crédits à la consommation pour «financer» cette nette croissance de leurs achats en produits alimentaires. D’ailleurs, à l’approche du mois de ramadan, les sociétés de financement redoublent d’efforts pour répondre à ces besoins exceptionnels, liés au seul mois sacré.