Rabat: le «roi de l’évasion» de nouveau devant le tribunal

DR

Revue de presseKiosque360. Surnommé le «roi de l’évasion» en raison de ses multiples fuites de prison en Belgique, Ashraf Sekkaki, accusé dans une affaire de trafic international de drogues, devra comparaître de nouveau devant le tribunal de Rabat. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 21/08/2022 à 18h46

Le roi de l’évasion, comme on le surnomme en Belgique, va de nouveau comparaître devant un juge. Le procès d’Ashraf Sekkaki à la Cour d’appel de Rabat devrait, en effet, s’ouvrir dans les prochains jours. Il est poursuivi dans le cadre d’une affaire de trafic international de drogue et de psychotropes qu’il aurait géré depuis sa cellule, dans la prison de Salé où il purge actuellement une peine de 4 ans de prison ferme prononcée en première instance. Une peine qui s’ajoute à celle des 12 ans d'incarcération auxquels il avait été condamné auparavant, rapportent des sources informées citées par Al Akhbar dans son édition du lundi 22 août.

D’après la publication, une première audience devait avoir lieu la semaine passée avant d’être reportée, le prévenu ayant refusé de comparaître à distance, ce qui a poussé la Cour à la reprogrammer pour début septembre. D'origine marocaine et Belge de nationalité, Ashraf Sekkaki s’est fait connaître après avoir longtemps fait courir Interpol en multipliant les évasions à chaque fois qu’il se retrouvait derrière les barreaux. Al Akhbar rappelle aussi que l’individu a toujours été considéré comme dangereux, en raison de la nature des affaires criminelles dans lesquelles il était impliqué.

D’après les éléments recueillis par le quotidien, le roi de l’évasion serait impliqué dans un trafic international de plus de 73.000 comprimés psychotropes. La marchandise a été embarquée à Bruxelles avant d’être interceptée, en 2017, par les services de sécurité en poste à Nador. A l’époque, ajoute le quotidien, un communiqué de la DGSN annonçait que le service préfectoral de la police judiciaire d’Oujda avait saisi cette quantité de comprimés psychotropes de type «ecstasy» à bord d’un autocar assurant la liaison entre la Belgique et le Maroc. Les services de la sûreté nationale avaient agi sur la base d’informations précises faisant état d’une éventuelle opération de trafic d’une quantité importante d’ecstasy à bord d’un autocar à destination du Maroc. A Nador, la fouille de l’autocar a permis de retrouver les comprimés d’ecstasy, dissimulés à l’intérieur de bagages non accompagnés, tandis que l’opération de remise de ces bagages aux destinataires, qui s’est déroulée sous surveillance, a permis l’arrestation de deux suspects.

L’enquête ouverte suite à cette saisie a démontré qu’Ashraf Sekkaki avait réussi à coordonner cette opération depuis sa cellule dans la prison de Salé, avec la complicité d’un frère et du patron d’une compagnie de transport international. Toujours d’après Al Akhbar, l’analyse des communications d’Ashraf Sekkaki, notamment à travers l’application Whatsapp, a également soulevé des soupçons quant à son implication dans plusieurs opérations de trafic international de drogue menées entre 2016 et 2021, soit durant une période où il purgeait sa peine de prison.

Par Fayza Senhaji
Le 21/08/2022 à 18h46