La Chambre criminelle en charge des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat a condamné à deux années de prison ferme un hacker qui a réussi à accéder au système d’information d’une banque aux capitaux détenus par l’État, et à détourner à son profit près de 400.000 dirhams qui appartenaient à différents clients de cet établissement bancaire.
Le concerné a ainsi été condamné à deux ans de prison, en plus de l’obligation de restituer la somme détournée er de verser une amende de 10.000 dirhams, indique le quotidien Assabah dans son édition du mardi 3 décembre.
Selon le quotidien, «le plus étonnant, c’est que le hacker est tombé seul. Aucun employé de l’agence d’où les sommes d’argent ont été détournées, située à Tétouan, ni aucun complice n’ont été inquiétés. Ceci, en sachant qu’il n’aurait pu avoir accès par ses propres moyens aux données des clients les plus nantis de l’agence et ponctionner des sommes importantes».
L’affaire a éclaté quand deux clients de cette agence ont demandé des explications à ses fonctionnaires, après avoir constaté que des virements suspects avaient été effectués depuis leur compte.
Le siège social de la banque, à Casablanca, a ordonné une enquête interne, dont les résultats ont confirmé ces soupçons.
Après le dépôt d’une plainte à ce propos, une enquête judiciaire a été ouverte et s’est soldée par l’arrestation de l’auteur du crime, qui l’a avoué.
Les affaires liées aux hacking de comptes bancaires se multiplient ces derniers temps.
De nombreuses personnes ont fait état de la disparition d’argent de leurs comptes bancaires, et dénoncent les services bancaires qu’ils utilisent par Internet.
Récemment, plusieurs clients de banques, utilisateurs d’applications bancaires sur des téléphones mobiles, ont été victimes d’une nouvelle vague de piratage via des messages électroniques (par sms, WhatsApp et via des e-mails).
Ces messages frauduleux indiquent qu’un courrier a été envoyé aux clients, avec un code d’envoi et un lien.
Semblant provenir de sources fiables, ces messages encouragent les utilisateurs à cliquer sur ce lien, ce qui place leur appareil sous le contrôle de cybercriminels, qui le hackent par la suite.
Les hackers deviennent ensuite capables d’accéder à toutes les données stockées dans ces appareils mobiles, y compris les mots de passe, les comptes des réseaux sociaux, les photos, les vidéos, ainsi que des comptes sur des applications bancaires. Ces cyberattaques permettent aux hackers de contrôler des opérations de paiement, de virement ou de retrait d’argent.