Rabat: création d’un centre d’archéologie subaquatique, le premier du genre au Maghreb

Lors du séminaire organisé le 2 mars 2024 à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP), à Rabat.

La recherche sur le patrimoine culturel et historique du Royaume du Maroc vient de s’enrichir d’un nouvel organe, avec la création à Rabat d’un centre d’archéologie subaquatique, le premier de son genre au Maghreb.

Le 03/03/2024 à 14h53

L’annonce a été faite par le professeur Abdeljalil Bouzouggar, directeur de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP), lors d’un séminaire tenu le samedi 2 mars dans les locaux dudit institut, avec la participation de plusieurs experts et chercheurs du Maroc et des Émirats arabes unis. Organisée en partenariat avec l’Association Salam de l’archéologie subaquatique, cette rencontre a surtout permis de partager avec le public et de jeunes étudiants les dernières nouveautés concernant l’archéologie et le patrimoine culturel subaquatiques.

Le séminaire s’inscrivait dans la dynamique que connaît ce volet scientifique, au sein de l’INSAP comme au niveau du ministère de tutelle, a déclaré le Pr Bouzouggar. «Il y a deux jours, un centre dédié à l’archéologie subaquatique et aux recherches sous-marines, le premier du genre au Maghreb, a été officiellement créé à Rabat. Et il y a peu de temps, une division dédiée à l’archéologie subaquatique a également vu le jour au sein de la direction du département du Patrimoine culturel, dépendant du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication», a-t-il expliqué.

«C’est la première fois de l’histoire de l’archéologie marocaine que nous allons former des archéologues spécialisés dans l’archéologie subaquatique», s’est félicité le directeur de l’INSAP, assurant qu’«avec la création de ces deux entités, l’archéologie subaquatique a de beaux jours devant elle». Dans cet objectif, l’Institut a noué différents partenariats portant sur la formation et le transfert d’expertise, notamment avec l’Espagne, les États-Unis et les Émirats arabes unis.

Le séminaire a justement vu la participation de Adil Khalil Al Houssani, directeur de l’Administration du patrimoine de l’émirat de Charjah (Émirats arabes unis), qui a donné un aperçu sur l’expertise de son pays dans le domaine de l’archéologie subaquatique. Il a, à cette occasion, salué les efforts du Maroc pour promouvoir ce patrimoine, exprimant la disponibilité de son émirat pour renforcer le partenariat conjoint dans ce domaine.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 03/03/2024 à 14h53