Le coût élevé des factures d’eau et d’électricité continue de susciter la colère des habitants de Rabat. Ils pointent du doigt l’entreprise chargée de gérer le secteur de la distribution de l’eau potable et de l’électricité à Rabat, Salé et Témara dans le cadre de la gestion déléguée. «Les protestataires demandent aux services compétents de revoir les factures des mois d’août et septembre qui comportent des hausses dépassant les 500 dirhams dans certains cas», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 21 et 22 octobre. La même source souligne que «l’entreprise concernée avait promis de revoir le fonctionnement des compteurs de la consommation mensuelle moyenne d’électricité et d’eau des ménages».
Dans ce sillage, poursuit le quotidien, «des composantes de la société civile ont imputé cette hausse vertigineuse au conseil de la commune urbaine de Rabat». Et d’«appeler les autorités élues de la ville à intervenir pour mettre un terme à cette anarchie».
La question a également été soulevée par Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), qui a souligné que «les prix de la consommation d’eau et d’électricité n’ont pas connu de changement depuis 2014 à l’échelle nationale». Dans le cas de Rabat, estime Bouazza Kherrati, «le problème pourrait étre provoqué par la vétusté des appareils de mesure de la consommation mensuelle moyenne des ménages».
Dans une déclaration au quotidien, «il a précisé que le contrôle de ces appareils relève des compétences du ministère du Commerce et de l’Industrie». Du côté de l’entreprise chargée de la distribution de l’électricité et de l’eau potable (Redal), ajoute le quotidien, «il n’y a eu aucune hausse des prix ces derniers mois», précisant que «des ménages utilisent des appareils de chauffage, de climatisation et des appareils électriques qui provoquent une hausse de la consommation».