Samedi 5 août, un vol de la Royal Air Maroc, un Boeing 737-800 en provenance de l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle et à destination de Casablanca a dû s’arrêter pendant près d’une heure et demie à l’aéroport de Madrid. Selon des sources bien informées, le copilote a été victime d'un malaise pendant le trajet, obligeant l’avion à atterrir d'urgence à Madrid.
Le staff médical de l'aéroport espagnol est intervenu et après examen a estimé que l'homme ne pouvait pas reprendre les commandes de l’avion. Or, selon la réglementation en vigueur dans le transport aérien, le pilote ne peut décoller en l’absence d’un copilote et c’est donc l’ensemble de l’équipage qui doit être débarqué et remplacé par un autre.
«L'équipage qui devait prendre le relai a été embarqué à bord d'un avion en partance vers Paris depuis Casablanca. Cet avion a donc lui aussi fait escale à Madrid», indique une source autorisée près de la compagnie aérienne. L’opération devait durer une trentaine de minutes. Mais, il se trouve qu’à bord de ce deuxième avion, deux personnes ont crié au «scandale» menaçant l’équipage de diffuser l’information sur les réseaux sociaux. «Pour la compagnie, la solution la plus pragmatique est celle pour laquelle elle a opté», souligne une autre source.
Au bout d’une heure de pourparlers, puis de menace de faire intervenir les services de sécurité de l’aéroport de Madrid, les deux passagers se sont enfin calmés.
L’opération qui devait être bouclée en une trentaine de minutes a finalement pris une heure trente. Aucune poursuite judiciaire n’a été envisagée pour l’instant à l’encontre des deux protestataires, pour perturbation du trafic et insécurité causée aux autres passagers.