Psychotropes: instauration d’une ordonnance sécurisée pour mettre fin aux falsifications

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Revue de presseLe ministère de la Santé et la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens ont convenu d’instaurer un modèle d’ordonnance sécurisée pour lutter contre le détournement des médicaments à fin thérapeutique. Une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 28/08/2023 à 18h27

Afin de lutter contre les fausses ordonnances, il est prévu d’instaurer un modèle d’ordonnance infalsifiable, et ce après avoir examiné toutes les propositions émises par les différents intervenants dans ce domaine. Le ministère de la Santé et la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens (FNSPM) avaient présenté, il y a près de deux mois, des propositions concernant la nouvelle ordonnance sécurisée, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du mardi 29 août. Des sources autorisées indiquent que l’on a enregistré, ces derniers temps, à Casablanca-Settat, la circulation de fausses ordonnances comportant des anxiolytiques comme le Zepam, le Nordaz, le Lexomil, et d’autres tranquillisants.

Ce sont des pharmaciens qui ont découvert le pot aux roses et ont alerté les services de sécurité pour diligenter des enquêtes sur les origines de ces ordonnances. Les propriétaires des officines avaient sollicité, à maintes reprises, la protection juridique face aux réseaux des comprimés hallucinogènes «karkoubi» qui falsifient les prescriptions médicales de psychotropes, s’exposant ainsi à des poursuites judiciaires.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que la nouvelle ordonnance médicale sécurisée comprend un numéro de série avec toutes les informations sur les médicaments, l’identité du malade et son numéro de carte nationale. Les pharmaciens devront s’assurer de l’identité du malade afin de lutter contre les ordonnances falsifiées. Il faut qu’ils vérifient minutieusement les prescriptions médicales, s’assurent de leur origine et, en cas de doute, alerter immédiatement les services de sécurité. Normalement, les pharmaciens examinent attentivement les ordonnances médicales comportant des médicaments pour le traitement des maladies psychiques et mentales, tout en enregistrant les données y afférentes dans un registre dédié.

Il faut rappeler que la vente de médicaments d’une ordonnance falsifiée ou expirée expose le pharmacien à des sanctions pénales allant jusqu’à l’emprisonnement, ainsi qu’au retrait provisoire ou définitif de l’autorisation d’exercer, sachant que la loi considère les médicaments du tableau (A) comme des hallucinogènes. Il faut rappeler qu’une réunion s’est tenue le 7 juillet dernier entre le ministère de la Santé et la Fédération nationale des syndicats de pharmaciens (FNSPM), réunion au cours de laquelle les deux parties ont présenté des propositions sur le modèle de l’ordonnance sécurisée.

Par Hassan Banadad
Le 28/08/2023 à 18h27