Psychiatrie: à Berrechid, les familles des patients protestent

DR

Revue de presseLe manque inquiétant en psychiatres et en infirmiers spécialisés dans la santé mentale à l’hôpital psychiatrique Ar-Razi de Berrechid, en plus de la pénurie de médicaments, ont enjoint les familles des patients à organiser un mouvement de protestation dénonçant la situation alarmante dans cette structure de santé spécialisée dans les soins psychiatriques. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 25/09/2024 à 19h46

La situation est alarmante à l’hôpital psychiatrique Ar-Razi de Berrechid (région administrative de Casablanca-Settat), à cause du manque de praticiens et de la pénurie en médicaments.

Al Akhbar de ce jeudi 26 septembre écrit que «plusieurs malades mentaux seraient livrés à leur sort, en l’absence, pour congé prolongé de maladie, du seul docteur, Rabh Najjari, qui est le seul spécialiste en la matière et occupe en même temps le poste de directeur de l’établissement et de responsable du service des urgences et des consultations externes».

Le quotidien précise que «la situation de cet établissement psychiatrique s’est aggravée après le départ de cinq médecins spécialistes qui avaient inondé l’hôpital de certificats médicaux», ce qui avait poussé le ministère de la Santé à prendre des mesures disciplinaires à leur encontre, en radiant certains et en validant la démission d’autres.

Cette affaire, rappelle Al Akhbar, avait également «mis à nu le phénomène des fonctionnaires fantômes, dont tout le monde ignore les tâches et la nature de leurs services au sein de l’hôpital».

Aujourd’hui, indique le quotidien, «l’inspection du ministère de la Santé serait interpellée en vue d’enquêter sur les troubles qui émaillent le bon fonctionnement de l’hôpital psychiatrique Ar-Razi de Berrechid».

Al Akhbar écrit à ce propos que «cette situation alarmante a interpellé, dans la ville, les composantes de la société civile qui ont tiré la sonnette d’alarme, en s’interrogeant sur le sort des résultats de la mission exploratoire temporaire, initiée en juin 2021, à l’hôpital Ar-razi de psychiatrie de Berrechid, par la commission des secteurs sociaux à la première Chambre du Parlement».

Les membres de cette commission parlementaire, ajoute le quotidien, avaient «mis le doigt sur les défaillances qui entravent le bon fonctionnement de cette structure psychiatrique», alors que «même la solution provisoire qu’avait mise en place le directeur régional de la santé n’a pas trop duré. Pour alléger les souffrances des malades mentaux internés, il avait fait appel à des médecins du secteur privé pour effectuer des consultations dans l’établissement en vue de renouveler les traitements nécessaires à certains patients, et prescrire des médicaments à d’autres».

Par Mohamed Younsi
Le 25/09/2024 à 19h46