Aux premières heures de ce mardi 20 août, les portes de la prison de Taounate se sont ouvertes pour libérer les premiers bénéficiaires de la grâce royale, jusqu’alors détenus dans l’établissement pénitentiaire après leur condamnation à des peines d’emprisonnement pour implication dans des affaires liées à la culture illégale de cannabis.
À l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le roi Mohammed VI a, rappelons-le, accordé sa grâce à 4.831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires en lien avec la culture illégale de cannabis. Ces personnes, remplissant les conditions établies, ont ainsi pu recouvrer leur liberté après l’annonce de la décision royale.
Selon un communiqué du ministère de la Justice, publié dans la soirée du lundi 19 août, la grâce royale permettra à ses bénéficiaires de s’intégrer dans la nouvelle stratégie relative à la culture licite du cannabis, engagée dans les provinces d’Al Hoceïma, Chefchaouen et Taounate.
L’ensemble du dispositif, allant de la culture jusqu’à la commercialisation, en passant par la transformation du cannabis légalement produit, est piloté par l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC).
Les bénéficiaires de la grâce royale auront ainsi la possibilité de participer activement à cette nouvelle dynamique, qui vise non seulement à encadrer l’usage du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques, cosmétiques et industrielles, mais aussi à favoriser le développement économique et social des provinces concernées.