Les cinq prévenus ont comparu une nouvelle fois en détention préventive après que le tribunal de première instance de Rabat ait refusé à quatre reprises de leur accorder la liberté provisoire au motif de la "gravité des faits qui leur sont reprochés" et de "l'absence" de garanties pour pouvoir bénéficier d'une telle mesure.
Cette reprise du procès de Hajar Raïssouni a été marquée par l'audition des cinq prévenus, qui ont rejeté les faits en bloc.
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La cour s'est ensuite déclarée prête à un débat de fond en demandant aux avocats de se préparer à plaider. La défense, composée de plusieurs avocats, va tenter dans ses plaidoiries de prouver à la cour que les accusations ne reposent sur "aucun fondement", notamment en ce qui concerne "l'avortement clandestin" qu'aurait pratiqué Hajar Raïssouni dans un cabinet médical de Rabat.
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Alors que le tribunal reprenait le procès ce lundi, une foule s'était massée devant le siège de cette juridiction, réclamant la dépénalisation de l'avortement.