Procès Bouachrine: dernière ligne droite avant le jugement

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Revue de presseKiosque360. Le procès en première instance de Taoufik Bouachrine touche à sa fin. Ce vendredi, l’ultime parole sera donnée à l’accusé avant la mise en délibéré et le prononcé du jugement.

Le 08/11/2018 à 22h00

La Chambre criminelle de première instance de Casablanca va clore, ce vendredi, la première étape du procès Taoufik Bouachrine, ex-directeur de publication du journal Akhbar Al Yaoum et du site Al Yaoum 24. L’accusé est poursuivi pour traite d’êtres humains et exploitation sexuelle. La défense de la partie civile parle d'ailleurs d’«esclavage sexuel». Après six heures de débats, mercredi dernier, la Cour, présidée par le magistrat Bouchaib Fareh, a décidé de reporter le procès à ce vendredi pour tenir la dernière audience de cette affaire dans sa phase de première instance. Maître Al Hassan Allaoui, qui défend Bouachrine, a été le dernier à prendre la parole pour répondre à la plaidoirie de l’avocat de la partie civile, Mohamed Karout, qui fut l'objet de vives protestations de la part de la défense de l’accusé. Un comportement, croit savoir la défense des plaignantes, qui démontre la faiblesse des arguments de l’accusé et de ses avocats, incapables de démonter l’accusation et les faits figurant dans le dossier.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 9 novembre, que la Cour donnera, vendredi, l’ultime parole à l’accusé. Le dossier sera, par la suite, mis en délibéré avant que la Cour ne prononce son jugement dans un procès qui a débuté le 8 mars dernier. L’audience de mercredi a commencé avec les protestations de l’ex-bâtonnier, Mohamed Ziane, et des avocats de Bouachrine. Ces derniers ont refusé que l’avocat de la partie civile puisse user de son droit de réponse, comme le dispose l’article 427 du code de procédure pénale: «A la fin des débats dans un dossier, la Cour donne la parole à la partie civile ou à sa défense. Puis c’est au tour du ministère public de présenter ses requêtes avant que l’accusé ou sa défense ne passe à la plaidoirie». Le même article donne «un droit de réponse à la partie civile et au ministère public, le dernier mot étant toujours réservé à l’accusé ou à sa défense avant la clôture des débats».

Mais les avocats de Bouachrine ont préféré quitter la salle d’audience en laissant l’accusé tout seul, violant ainsi la loi et bafouant les coutumes et usages de la profession. Ils ont cependant fini par revenir. L’avocat de la partie civile a alors pu user de son droit de réponse pour contrecarrer les plaidoiries de la défense et les déclarations de l’accusé, que ce soit devant la BNPJ ou pendant les audiences.

Par Samir Hilmi
Le 08/11/2018 à 22h00