Le comédien Said Sekkaki vient d'écoper de trois mois de prison ferme et d'une amende de 500 dirhams, lors de l'audience qui a eu lieu ce vendredi 23 août au tribunal de première instance de Rabat.
Ce lauréat de l'Institut supérieur des arts dramatiques et de l'animation culturelle (ISADAC) avait menacé Abdelilah Benkirane dans des messages SMS.
"En 2016, Abdelilah Benkirane, alors chef du gouvernement, avait assisté à une pièce de théâtre où Saïd avait interprété son rôle avec brio. Lorsque Benkirane l'a félicité, Said en a profité pour lui faire part de son souhait d'obtenir une bourse d'études, qu'il n'a jamais obtenue, même s'il était parfaitement éligible au vu de sa condition sociale très difficile. Benkirane lui avait répondu qu'il allait faire tout en son possible pour régler son problème", témoigne Aboubakr Ferji, lui aussi comédien et ami proche de Saïd Sekkaki.
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Dernièrement, lors des célébrations de Aid Al Adha, Saïd Sekkaki aurait appelé Abdelilah Benkirane pour lui rappeler qu'il n'a toujours pas obtenu cette bourse d'études. Et quand l'ancien chef du gouvernement lui a alors raccroché au nez, le comédien avait sombré dans une sorte d'hystérie et lui avait envoyé des messages menaçants, allant même jusqu'à l'insulter et le traiter de "chien".
Saïd Sekkaki a alors été arrêté et placé en détention le dimanche 18 août dernier.
Lors de l'audience d'hier, jeudi 22 août, Saïd Sekkaki a tout avoué et s'est excusé pour tous ses propos.
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Il a dit souhaiter que Abdelilah Benkirane lui pardonne et qu'il prenne en considération sa situation très difficile.
Interrogé par Le360, Aboubakr Ferji affirme que l'avocat Abdelatif Ouahbi a accepté de prendre en charge le dossier de Saïd Sekkaki, et de le défendre en appel.
De plus, Abdelilah Benkirane aurait promis, lors d'un appel téléphonique, de retirer sa plainte. A suivre.