Pollution du Bouregreg: le gouvernement s'exprime enfin et se rend à l'évidence

Le360

Revue de presseKiosque360. La pollution constatée dernièrement au niveau de l'Oued Bouregreg a pour origine le lixiviat émanant de la décharge d'Oum Azza, mais aussi le rejet des eaux usées des villes de Salé et Ain Aouda dans le fleuve.

Le 27/04/2021 à 21h13

Le ministre de l'environnement, Aziz Rabbah, a enfin révélé les vraies raisons derrière la pollution constatée au niveau de l'Oued Bouregreg, pollution qui cause de mauvaises odeurs et constitue une véritable source de désagréments pour les populations de plusieurs quartiers des villes de Rabat et Salé. C'est Al Massae qui, dans son édition du mercredi 28 avril, rapporte le détail des révélations faites par le ministre, en réponse à la question écrite du député Omar Balafrej sur le sujet. Rabbah explique que, selon les analyses faites et les enquêtes in situ, la cause de la pollution de l'Oued Bouregreg est le lixiviat émanant de la décharge d'Oum Azza, qui s'est déversé au niveau du fleuve. Mais ce n'est pas la seule cause. Il y a aussi les rejets des eaux usées provenant des villes de Salé et Ain Aouda. Selon le journal, le ministre de l'environnement a également donné des précisions sur les recommandations de la commission technique qui appelle à la mise en place de plusieurs mesures urgentes. Ces mesures consistent en la mise en place de plusieurs projets d’assainissement et de développement des infrastructures, en particulier dans les quartiers dont les eaux usées se déversent dans l’Oued Bouregreg. La commission a également recommandé le renforcement de la décharge existante par la mise en place de bassins de stockage de lixiviat sur place, en vue de le traiter.   Les regards étaient, depuis le début, tournés vers la décharge d'Oum Azza, source de pollution de l'Oued Bouregreg. Ce lieu est une bombe écologique constituée de 400.000 tonnes de lixiviat qui n'ont pas pu être traitées. Un dossier qui a été relégué au second plan, malgré le danger qu'il représente pour la capitale administrative. Ce qui a poussé plusieurs députés à critiquer le focus fait par le Wali de la région sur les marchés des espaces verts et de l'éclairage, plutôt que sur ces bombes à retardement que sont ces bassins géants de liquides toxiques qui ont dépassé leur capacité à cause des récentes pluies. Al Massae avance que le maire de Rabat avait gardé le silence à ce propos, tandis que celui de Salé avait promis d'enquêter pour connaître les raisons de la pollution, sans pour autant donner suite à sa promesse.

Par Fayza Senhaji
Le 27/04/2021 à 21h13