Le contraste est alarmant, et c’est le quotidien Assabah qui en fait part dans son édition du mardi 19 novembre. D’un côté, un chômage qui atteint des records au Maroc et, de l’autre, des salariés peu ou pas satisfaits de leur emploi actuel. Ainsi, la société d’analyse et de conseil américaine Gallup, qui vient de publier un rapport sur l’état des lieux du travail dans le monde, place le Maroc au deuxième rang, dans la région MENA, quant à l’intention de changer de travail.
Ainsi, environ 69% des salariés marocains se disent prêts à quitter leur emploi actuel et à explorer activement de nouvelles opportunités professionnelles. Cette situation s’explique par une nette insatisfaction vis-à-vis des conditions de travail. D’ailleurs, seuls 16% des travailleurs marocains déclarent mener une vie épanouie.
En termes d’engagement professionnel des employés, c’est-à-dire de sentiment d’intégration et de satisfaction dans l’environnement de travail, le Maroc se classe 9e dans la région MENA, avec un taux de 14%. En ce qui concerne le stress au quotidien, le Maroc se classe 9e, avec un taux de 45%. Quant à la colère éprouvée quotidiennement au travail, le Royaume occupe la 8e place avec un taux de 34%. Selon le rapport, environ 29% des Marocains éprouvent fréquemment des sentiments de tristesse sur leur lieu de travail, ce qui place le Maroc au 8e rang sur le plan régional. S’agissant du climat de travail, 35% des Marocains estiment que le moment est opportun pour trouver un emploi.
Le rapport met en lumière une baisse significative du bien-être chez les jeunes de moins de 35 ans. Alors que le taux global de bien-être est tombé de 35% à 34% en 2023, les jeunes travailleurs ressentent davantage les effets d’un déséquilibre entre leur vie personnelle et professionnelle. Les travailleurs entièrement à distance semblent les plus touchés par la solitude, avec 25% d’entre eux signalant un isolement quotidien, contre 16% pour les employés sur site.