Pédophilie, orgies sexuelles et rituels sataniques: la prochaine audience fixée au 22 juin à la cour d’appel de Tanger

Cour d'appel de Tanger.

La cour d'appel de Tanger.. DR

Prévu initialement en appel le 16 mai avant d’être reporté au 30 mai, le procès des personnes accusées par deux frères âgés de 11 et 9 ans de les avoir violés se tiendra le 22 juin.

Le 31/05/2023 à 12h03

Le procès en appel de plusieurs personnes sujettes à de très graves accusations émanant de deux jeunes garçons, qui devait se tenir le 30 mai à Tanger, a finalement été repoussé au 22 juin, à la demande du père, a appris Le360.

Pour rappel, L. et W. accusent leur mère, leur grand-mère, le mari de celle-ci, ainsi qu’une dizaine d’autres personnes, dont un policier et un trafiquant de drogues, d’avoir pratiqué en leur présence des orgies sexuelles, mais aussi des rituels s’apparentant au satanisme, au sein de leur domicile familial, en l’absence de leur père. Encore plus grave, ils accusent plusieurs de ces personnes de les avoir violés et violentés à de nombreuses reprises.

Contacté par Le360, le père des deux enfants, représentés par l’Association marocaine des droits des victimes (AMDV), explique avoir demandé à Me Zahrach, qui assurait la défense des enfants ce jour-là, que l’audience soit décalée en raison de l’absence des personnes accusées par ses enfants.

«Pour une fois, notre dossier est passé en premier, à 9 heures du matin, pas comme d’habitude où il était traité à midi. En une dizaine de minutes, l’audience a pris fin, car les personnes accusées par mes enfants n’étaient pas présentes au tribunal. Bizarrement, leur avocat a dit que leur présence n’était pas utile alors que d’habitude, il demandait sans arrêt un report pour que ses clients soient présents. Cette fois-ci, c’est donc moi qui ai demandé un report pour la même raison», relate le père.

«Il faut que le policier que mes enfants accusent de viol soit présent ainsi que la femme qui a écopé de seulement trois mois de prison dans cette affaire. En plus, plusieurs personnes accusées, qui devraient être considérées comme des suspects, ont été interrogées en tant que témoins», s’indigne-t-il, gardant toutefois espoir que cette affaire sera désormais traitée comme elle aurait dû l’être dès le départ, avec des suspects qu’on considère et qu’on interroge en tant que tels.

Pas question pour le père de famille de transiger sur la présence au tribunal des présumés bourreaux de ses enfants, parmi lesquels figurent leur grand-mère, son mari et la femme de ménage. «J’insiste pour que toutes les personnes qu’accusent mes enfants soient présentes au tribunal et que justice soit faite.»

Par Leïla Driss
Le 31/05/2023 à 12h03