La ville de Marrakech a été secouée, dimanche, par une abjecte affaire de pédophilie mettant en cause un fqih, prédicateur de surcroît, qui enseignait le coran aux enfants dans la province d’El Haouz, dans la région de Marrakech. Le quotidien Assabah, qui se penche sur ce fait divers dans son édition de ce mardi 29 mai, affirme que les enquêteurs de la gendarmerie royale ont interpellé le fqih en question qui a été traduit, dimanche, devant le Parquet général de Marrakech.
Après examen du dossier, le procureur général du roi près la Cour d’appel a confié l’affaire au juge d’instruction, près la même Cour d’appel, pour instruction approfondie. D’ailleurs, des procès verbaux ont été dressés après audition des mineures violées. Des sources du quotidien précisent que les enquêteurs ont auditionné plusieurs victimes, âgées de sept à douze ans, en présence de leurs tuteurs. Une jeune fille âgée de dix-sept ans, qui, rapportent les sources du quotidien, avait été violée par le fqih à l'âge de six ans, quand il lui apprenait le coran, a également été entendue par les enquêteurs.
Dans son édition du même jour, Akhbar Al Yaoum ajoute que le juge d’instruction a fixé une première audience au 26 juin. Cette affaire, poursuit le quotidien, a suscité la réaction et l’indignation de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) et associations actives dans la société civile, ainsi que des médias nationaux. D’ailleurs, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) est montée au créneau et a rendu public un communiqué dans lequel elle souligne le droit des victimes de poursuivre l’accusé sous des circonstances aggravantes. Le nombre de victimes n’a pas encore été arrêté. Les médias parlent d’un bilan de six à sept victimes.