La saison hivernale de la pêche au poulpe reprend à Tan Tan, dans le Sud. Le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime et du développement rural vient de publier, jeudi, une décision annonçant la reprise de cette activité pour l’hiver 2024.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son numéro du week-end des 30 et 31 décembre, la décision a été bien accueillie par la population des pêcheurs et par les professionnels du secteur. C’est que, explique le quotidien, la relance de l’activité de la pêche au poulpe a été repoussée de quelques semaines par rapport à sa date habituelle, parce que le niveau de santé des pêcheries ne le permettait pas encore.
Concrètement, la nouvelle décision du ministère de tutelle, datée du 28 décembre, fixe les conditions de reprise de l’activité au Sud de Sidi L’Ghazi pour la saison 2024 qui s’étend du 1er janvier au 31 mars. Le document fixe également les conditions techniques ainsi que les coordonnées exactes des pêcheries. Pour ce qui est des quotas, le ministère les a fixés pour cette saison à 21.000 tonnes, une quantité que le quotidien estime importante en comparaison avec les quotas précédents, puisque le niveau des captures autorisées était de 13.000 tonnes.
Selon la nature de l’activité, les armateurs qui opèrent en haute mer se sont vus fixer un quota de prises de 13.230 tonnes, les professionnels de la pêche côtière 2.310 tonnes et ceux de la pêche artisanale 5.460 tonnes. Les opérateurs dans la zone de Boujdour se sont vus accorder un quota de 2.300 tonnes, en sus.
Les quotas autorisés pour les pêches en haute mer ont été répartis selon la nature des navires et varient entre 49.2 tonnes et 54.2 tonnes. Pour la flotte de pêche côtière, 150 chalutiers ont été autorisés à opérer dans la zone, avec une prise maximale de 3 tonnes, soit 130 caisses en plastique. La sortie en mer dure dix jours et les navires sont autorisés à débarquer leurs prises dans les ports de Laâyoune et Tan Tan.
Concernant les opérateurs de la pêche artisanale, c’est la délégation de la pêche maritime à Dakhla qui se chargera de répartir les quotas sur les barques. La nouvelle décision interdit l’utilisation de certains types de filet et de matériel prohibé. Les pêcheurs peuvent toutefois embarquer du matériel toléré, mais sur autorisation expresse des autorités compétentes.
En principe, notons-le, à chaque début de saison, les services de la délégation des pêches maritimes du port de Tan-Tan enregistrent les bateaux de pêche côtière situés dans ce port et désireux d’exercer la pêche au poulpe au sud de Sidi L’Ghazi. La délégation effectue des vérifications techniques avant d’accorder les licences de pêche.