Malgré les assurances données, ces dernières semaines, par les autorités quant au contrôle des prix et de la qualité des produits de base, ces derniers restent particulièrement chers à deux semaines du début du Ramadan. Même la clémence du ciel, qui augurait d’une bonne année agricole, n’aura pas contribué à une baisse, ou ne serait-ce qu'à une simple stabilisation, des prix de nombreux produits de première nécessité.
Le quotidien Al Ahdath Al Magribia a fait le tour des étals des marchés de Casablanca et restitue, dans son édition du 3 mai, une nomenclature des prix de certains produits incontournables sur la table du ftour. Il en ressort que, pour garnir leur panier, les chefs de ménage doivent avoir un porte-monnaie non moins garni.
Ainsi, les légumes (oignons, pommes de terre, navets, carottes, tomates…) se situent actuellement dans une fourchette allant de 7 à 10 dirhams, alors que les professionnels annoncent l’enclenchement d’une inexorable tendance haussière qui continuera à être observée jusqu’à la fin du Ramadan.
Idem pour les fruits, surtout ceux de production locale dont l’offre est abondante et qui auraient dû voir leurs prix baisser. Pourtant, les variétés de pomme se négocient à partir d’un prix minimal de 10 à 12 dirhams au niveau des différents marchés de la capitale économique, alors que la banane locale est accessible au prix minimum de 11 à 13 dirhams, sans parler des fruits de saison pour lesquels il faut compter une moyenne de 25 dirhmas le kg.
Pour ce qui est des viandes, elles affichent entre 65 et 75 dirhams le kg pour les viandes rouges, alors que le poulet vivant est actuellement écoulé à 16 dirhams le kilo, contre 55 dirhams pour la dinde. Des prix dont il est certain, comme cela se passe chaque année, qu’ils grimperont dès la première semaine du Ramadan, rappelle le journal. En effet, les viandes et le poisson, produits très utilisés durant le Ramadan, au même titre que l’amande dont le kilo atteint actuellement 90 dirhams ou le grain de sésame qui varie, selon ses catégorie, de 30 à 80 dirhams, connaissent, à la veille de chaque Ramadan, une augmentation de 15 à 25% de leurs prix.
Une tendance confirmée par les statistiques du Haut-commissariat au plan qui, dans une note de conjoncture relative aux indices des prix, a conclu que durant la période allant de février à mars 2018, le prix du poisson et fruits de mer s’est renchéri de 4,7% , contre 0,9% pour les fruits et 0,7% pour les viandes.