Initialement prévue le 22 décembre, l’inauguration a été légèrement reportée en raison de conditions météorologiques défavorables: la semaine du 22 au 28 décembre s’annonçait pluvieuse, peu propice à une visite en plein air.
Créé à l’époque du protectorat, le parc zoologique de Aïn Sebaâ occupe une place singulière dans la mémoire collective des Casablancais. Longtemps laissé à l’abandon, il a fait l’objet d’un vaste chantier de réhabilitation, suivi de près par le wali de la région Casablanca-Settat, le gouverneur de la préfecture de Aïn Sebaâ–Hay Mohammadi et la mairie de Casablanca. L’objectif est clair: redonner vie à ce lieu chargé de souvenirs et lui restituer sa vocation première — découverte, pédagogie et conservation de la faune — au bénéfice, en particulier, des habitants des quartiers avoisinants comme Aïn Sebaâ, Hay Mohammadi et Sidi Bernoussi.
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Tous les animaux présents au zoo ont été importés de l’Union européenne et élevés en captivité, conformément à la loi 29-05 et à la Convention de Washington, dont le Maroc est signataire. Parmi les espèces accueillies figurent un éléphant en provenance de Suisse, deux femelles éléphants de Belgique, deux jaguars de République tchèque, un tapir de France, des hyènes des Pays-Bas, des girafes d’Italie, ainsi que deux hippopotames nains — parmi les plus rares au monde — importés du Portugal.
Jana et Praya deux éléphantes originaires de l'Inde et du Sri lanka. (K.Essalak/Le360)
Le zoo de Aïn Sebaâ se distingue également par son concept immersif et sa diversité géographique, se démarquant du zoo Moulay El Hassan de Rabat, dont le parcours est exclusivement consacré au continent africain. À Casablanca, la visite permet de découvrir trois continents – l’Afrique, l’Asie et l’Amérique – enrichis par quelques espèces originaires d’Australie, telles que les kangourous géants et des oiseaux exotiques.
La gestion et l’exploitation du site ont été confiées par la mairie de Casablanca au groupe Dream Village pour une durée de vingt ans. À la tête de ce projet, Mohamed Mgharfaoui promet un établissement entièrement repensé, conforme aux meilleurs standards internationaux et résolument orienté vers les familles.
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Le nouveau concept familial se traduit également dans la politique tarifaire: 80 dirhams pour les adultes, 50 dirhams pour les enfants et un forfait familial de 200 dirhams pour un couple avec deux enfants, faisant du zoo de Aïn Sebaâ l’un des plus accessibles au monde parmi les parcs zoologiques comparables en Europe.
Dream Village, déjà exploitant d’un parc zoologique à vocation écologique entre Casablanca et Mohammedia, s’appuie sur des compétences marocaines et collabore étroitement avec l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) pour assurer la bonne gestion du zoo. Cette approche a permis de sortir le projet de l’impasse et de relever un défi longtemps considéré comme particulièrement complexe.
Entrée principale du zoo de Aïn Sebaâ. (K.Essalak/Le360)
Le public casablancais pourra enfin découvrir un zoo entièrement réaménagé, offrant des espaces à ciel ouvert et des conditions optimales pour les visiteurs comme pour les animaux. L’ouverture officielle, prévue le lundi 29 décembre, sera suivie dès le mardi 30 décembre par l’accueil du grand public. Cet événement met un terme à une attente de dix ans et inaugure un nouveau chapitre pour ce zoo emblématique, véritable patrimoine de la capitale économique du Maroc.
























