Ouverture du 1er Congrès africain sur l’implantation cochléaire à Rabat

Ouverture du 1er Congrès africain sur l’implantation cochléaire à Rabat organisé à l’Université Mohammed VI des sciences et de la santé.

Le 16/12/2025 à 16h50

VidéoLe Maroc a accueilli, vendredi à Rabat, le 1er Congrès africain sur l’implantation cochléaire de l’enfant. Présidé par la princesse Lalla Asmaa, cet événement a réuni des experts venus des cinq continents et de 20 pays africains pour partager les avancées scientifiques et humaines dans la lutte contre la surdité infantile.

«Plus aucun enfant ne doit rester prisonnier du silence». C’est avec cette conviction que s’est ouvert, vendredi à Rabat, le 1er Congrès africain sur l’implantation cochléaire de l’enfant, organisé à l’Université Mohammed VI des sciences et de la santé.

Présidée par la princesse Lalla Asmaa, la cérémonie a réuni des spécialistes venus des cinq continents et de 20 pays africains, donnant naissance à un véritable hub africain dédié à la surdité infantile et à l’innovation médicale.

D’une portée scientifique et humaine majeure, cet événement s’inscrit en droite ligne de la vision éclairée du roi Mohammed VI dont l’action ne cesse de promouvoir une coopération Sud-Sud solidaire, concrète et profondément humaine, au service du développement des peuples africains.

À son arrivée, la princesse Lalla Asmaa a passé en revue une section des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs, avant d’être saluée par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzedine El Midaoui, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahya, et le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, gouverneur de la préfecture de Rabat, Mohamed Yacoubi.

La princesse Lalla Asmaa a également été saluée par le wali et coordinateur national de l’INDH, Mohammed Dardouri, le président du Conseil régional, Rachid El Abdi, la présidente du Conseil communal de Rabat, Fatiha Almoudni, le président du Conseil préfectoral de Rabat, Abdelaziz Driouich, le président du Conseil d’arrondissement Agdal-Ryad, Abdelilah Idrissi Bouzidi, le directeur délégué de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé, Youns Bjijou, l’ambassadeur et directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), Mohamed Methqal, et le président délégué de la Fondation Lalla Asmaa, Karim Essakalli.

La Princesse a ensuite visité le stand de la Fondation Lalla Asmaa, mettant en avant les différentes actions et initiatives de la Fondation pour l’inclusion, la scolarisation et la dignité des enfants sourds et malentendants.

«Ce congrès est une occasion où la science devient porteuse de tendresse, où des compétences venues de tout le continent s’unissent pour que plus aucun enfant ne demeure prisonnier du silence», a rappelé Karim Essakalli, président délégué de la Fondation Lalla Asmaa. Pendant trois jours, le congrès a exploré des sujets variés et essentiels: les avancées en génétique, issues de l’étude du génome marocain, permettant de mieux comprendre la surdité et d’envisager des traitements personnalisés, l’Intelligence artificielle appliquée à l’audition, et l’ensemble de la prise en charge de l’implant cochléaire.

Comme l’a souligné Grace Mwangi, consultante et chirurgienne à l’Hôpital national du Kenya: «Nous sommes ici pour apprendre les uns des autres et améliorer la santé auditive des enfants sur tout le continent.»

Le congrès a également été marqué par des signatures stratégiques. La première convention renforce la coopération entre les fondations Lalla Asmaa et Mohammed VI des sciences et de la santé, pour développer la recherche, l’enseignement et les technologies auditives. La seconde convention, avec la CNOPS, garantit désormais le remboursement total des implants cochléaires pour les enfants des fonctionnaires et leurs familles, élargissant l’accès aux soins auditifs sur tout le territoire marocain.

Parallèlement, le congrès a mis en lumière l’importance de la recherche appliquée. Le Prix «SAR La Princesse Lalla Asmaa pour la recherche scientifique» a été remis à Dr. Ghita Mechaia pour le développement d’une application mobile en darija permettant l’entraînement auditif post-implant cochléaire. «Ce prix n’est pas seulement le mien, il appartient à toute mon équipe, à l’université et à la Fondation», a-t-elle déclaré. L’application illustre parfaitement l’objectif du congrès: transformer la science en solutions concrètes pour les enfants sourds.

L’impact de ces initiatives est déjà tangible: 850 enfants implantés au Maroc, 341 opérés à l’étranger, et une expertise marocaine reconnue dans 21 pays. Grâce à cette dynamique, le Maroc se positionne comme un hub africain de l’audition, où innovation, coopération et humanité se rejoignent pour offrir à chaque enfant sourd la possibilité de retrouver sa voix, son accès à l’école et à la formation, et un avenir digne.

Comme l’a résumé Youns Bjijou, directeur délégué de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé: «Sous l’impulsion de Son Altesse royale, la surdité de l’enfant devient un champ de solidarité, d’innovation et de partage de compétences.» Ce premier congrès africain inaugure une dynamique appelée à se renforcer, confirmant la volonté du Maroc de partager son expertise et ses solutions avec toute l’Afrique.

Par Khalil Essalak
Le 16/12/2025 à 16h50