La situation ne pouvait plus être tolérée, et c’est à ce titre que les autorités locales ont décidé d’intervenir pour y mettre fin.
Ainsi, d’après Al Akhbar de ce mercredi 30 octobre, les services de police, sur appel du Conseil d’arrondissement d’El Fida Mers Sultan de Casablanca, ont procédé dès le début de cette semaine à l’évacuation de tous les autocars stationnant de manière anarchique aux abords de la gare routière Oulad Ziane.
L’objectif de cette mesure est d’éviter les énormes embouteillages que ces véhicules à l’arrêt provoquent et d’ouvrir la circulation.
«La situation chaotique qui règne dans les environs de la gare, la prolifération de déchets en tous genres et les odeurs nauséabondes ont fait l’objet de nombreuses plaintes de la part des riverains, ainsi que des voyageurs et des professionnels du transport inter-villes», écrit-on.
S’y ajoute l’espace adjacent, qui devait abriter un «marché de nouvelle génération mais qui, à défaut, est devenu une décharge à ciel ouvert», précise Al Akhbar, selon lequel «l’espoir est de voir l’ouverture des deux nouvelles gares routières à Casablanca, une à Hay Hassani au Sud, et l’autre à Bernoussi au Nord, pour soulager la pression que subit la gare Oulad Ziane. La date d’opérationnalisation de ces deux nouvelles infrastructures est prévue en 2027. Le budget qui y est alloué est de l’ordre de 700 millions de dirhams».
En attendant, confesse le quotidien, «la perspective ne fait pas que des heureux, des professionnels du transport contestant le fait de ne pas avoir été consultés, notamment sur le choix de l’emplacement des nouvelles gares routières. Ils estiment que cela pourrait avoir des répercussions négatives sur la mobilité des citoyens et, partant, sur leur activité».
Selon Al Akhbar, «devant les insalubrités, les carences en sécurité, la mauvaise gouvernance, la gare routière d’Ouled Ziane compile les problèmes depuis de nombreuses années, faisant d’elle l’un des points noirs de Casablanca. Mis en service en 1999, cet imposant complexe qui concentre à lui seul 65% du flux de voyageurs du pays s’étend sur 4 hectares, avec une superficie bâtie de 7.500 mètres carrés, dont 14.500 mètres carrés couverts, et des quais occupant 32.500 mètres carrés».
Afin d’en sortir, les élus locaux ont envisagé «une solution aussi radicale que définitive», explique le quotidien: «délocaliser la gare routière vers une autre zone géographique de la ville. La construction des deux nouvelles plateformes semble être une première étape».