C’est un grand talent qui se cache dans la petite ville de Ouazzane. Ayant appris le métier de menuisier dès son plus jeune âge, Jamal El Aayadi, 42 ans, a choisi d’associer son savoir-faire et son amour de l’olivier pour créer de véritables œuvres en bois de cet arbre. Dans son atelier, il se laisse guider par son imagination pour créer des décorations et des sculptures qui reflètent une attention exceptionnelle au détail et une créativité sans pareil.- Depuis qu’il a quitté les bancs de l’école en 1995, El Aayadi a consacré tout son temps à l’apprentissage et au perfectionnement des techniques de menuiserie. En effet, ce père de deux enfants avoue qu’il a toujours été passionné par ce métier et a toujours eu tendance à imaginer chaque pièce de bois qu’il regarde sous la forme d’une horloge, d’une bibliothèque, d’une chaise ou d’un plat orné de belles gravures.
«Je pense que tant qu’on a la volonté d’explorer de nouveaux horizons et qu’on donne libre cours à son imagination, tout est possible», déclare-t-il pour Le360.
Et c’est justement cette volonté d’expérimenter qui lui a valu, en 2014, le prix du «Meilleur artisan marocain». Lors de cette compétition, Jamal El Aayadi a impressionné le public grâce à une bicyclette qu’il a fabriquée entièrement à partir du bois. Cette œuvre lui a demandé huit mois de travail.
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«En plus de la menuiserie, je suis aussi un grand passionné de cyclisme. J’ai donc eu l’idée de fabriquer, avec du bois uniquement, une bicyclette à taille réelle et qui soit fonctionnelle», raconte le menuisier, soulignant que ce prix est une «source de fierté» qui a renforcé sa confiance en ses compétences.
Aujourd’hui, il travaille sur un nouveau projet encore plus impressionnant: une voiture entièrement en bois. Et si la réalisation de cette œuvre a été, pour le moment, suspendue en raison de difficultés financières, le menuisier n’a pas l’intention d’abandonner.
Par ailleurs, El Aayadi a un autre rêve, celui de lancer sa propre entreprise de menuiserie. «J’ai envie de lancer ma propre entreprise, où je pourrai employer d’autres jeunes talents et les accompagner pour préserver et développer cet héritage culturel, cet art qui distingue notre pays», affirme-t-il.