Oued Zem: procès du chantage à la sextape qui a failli conduire au suicide d'une victime

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Revue de presseKiosque360. Le tribunal de première instance de Oued Zem statue sur une affaire de sextape dans laquelle est impliqué un individu qui a arnaqué des Marocains ainsi que des ressortissants du Golfe via des vidéos compromettantes. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 08/05/2022 à 21h56

Le tribunal de première instance de Oued Zem a reporté, mercredi dernier, le procès d’un individu accusé de chantage avec vidéos compromettantes à l’audience de la semaine prochaine. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 9 mai, que le mis en cause est poursuivi en état d’arrestation.

Le prévenu qui était un simple coiffeur a acquis en un laps de temps des biens immobiliers et des voitures de luxe en extorquant plusieurs Marocains et des ressortissants du Golfe. Des enregistrements audio démontrent que le prévenu n’avait aucun état d’âme envers ses victimes y compris celles qui avaient des revenus modestes. C’est ainsi qu’il a piégé un ouvrier journalier en le filmant dans des situations compromettantes et l’a obligé à lui verser 5.000 dirhams.

Malgré cela, l’accusé a diffusé la vidéo préjudiciable qui a dénoncé l’ouvrier auprès de sa famille et de ses voisins. Ce qui a contraignant ce dernier à divorcer de sa femme. L’homme était dans un état si dépressif qu’il avait pensé à se suicider si ce n’est l’intervention de l’un de ses amis qui lui a conseillé de consulter un psychologue. C’est un habitant à Casablanca las d’être arnaqué par le suspect qui a déposé une plainte auprès du procureur du roi près du tribunal de première instance de Oued Zem.

Les investigations de la police ont permis de localiser le site de l’arnaqueur qui fut finalement interpellé. L’enquête a montré qu’il utilisait la photo et la voix d’une femme pour faire tomber ses victimes qui visitaient les sites pornographiques. Les perquisitions dans son domicile ont permis de saisir des appareils électroniques sophistiqués dont il se servait pour piéger ses victimes.

Au cours de son interrogatoire, il a déclaré qu’il photographiait les visiteurs des sites pornographiques et qu’il avait arnaqué des ressortissants du Golfe et des Marocains dont un parlementaire de la chambre des représentants et un grand commerçant.

Pour ne pas éveiller les soupçons, le mis en cause a acheté des biens fonciers ainsi que des voitures au nom de son père qui est poursuivi, en état de liberté provisoire, pour complicité.

Par Hassan Benadad
Le 08/05/2022 à 21h56