L’opération «mains propres» menée par les hommes de Hammouchi vient de donner lieu à ses premiers procès judiciaires. Le roi des boissons alcoolisées frelatées vient ainsi de tomber dans les filets de la justice. Le dénommé S.B, alias «Ould Elkhouribgui», ainsi que deux de ses complices, ont été transférés, mardi, à la prison d'Oukacha, à Casablanca, sur ordre du Parquet près le tribunal pénal d’Aïn Sabaâ, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du jeudi 10 septembre.
Les trois mis en cause sont poursuivis, entre autres, pour possession d’entrepôts de boissons frelatées, périmées ou non conformes aux dispositions fiscales et douanières, vente de produits pouvant constituer un danger pour la santé des citoyens et vente de boissons alcoolisées sans autorisation. L'accusé principal, poursuit le quotidien, a été mis en garde à vue, samedi dernier, pour les besoins de l'enquête. La durée de sa garde à vue a été renouvelée 24 heures plus tard, le temps de boucler l'enquête menée par les éléments de la BNPJ, alors que ses deux complices ont été poursuivis en liberté provisoire.
Les trois individus ont été déférés, mardi, devant le Parquet et leur procès a été ouvert le jour même. Le tribunal a, par la suite, décidé de le reporter au 24 septembre tout en mettant les trois prévenus en détention préventive. Une fois en prison, ils ont été mis en isolement sanitaire pour une durée de 14 jours, comme le veut le protocole suivi par les établissements pénitentiaires dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus.
L'arrestation de «Ould Elkhouribgui» et ses deux complices, précise le quotidien, intervient de le cadre de «l'opération Bacchus» menée par les hommes de Hammouchi. Cette affaire, rappelle le quotidien, s'inscrit, en effet, dans le cadre des opérations sécuritaires menées par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), depuis plusieurs jours, dans de nombreux commerces de boissons alcoolisées au niveau de plusieurs villes marocaines. Ces opérations ont abouti à la saisie d'environ un million de bouteilles d'alcool étrangères soumises à une justification d'origine.
Pendant son interrogatoire, l'accusé principal a vainement tenté de justifier la présence des vignettes fiscales et des bouteilles de boissons alcoolisées ne portant pas de marquage fiscal, parmi les objets saisis dans son entrepôt. Il a cependant nié être en possession de boissons alcoolisées périmées, contrairement aux constatations, sur place, des éléments de la BNPJ.
Toujours en relation avec cette «opération mains propres», poursuit Assabah, la brigade régionale de la police judiciaire de Fès a saisi, mardi, quelque 74.505 bouteilles de boissons alcoolisées non conformes aux dispositions fiscales et douanières, portant des marques commerciales étrangères.