Les contrôleurs aériens, les ingénieurs et les cadres de la sécurité de la navigation aérienne accusent la direction de l’Office national des aéroports de faillir à ses engagements dans le cadre de l’accord social signé entre les deux parties. D’après le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son numéro du lundi 27 novembre, la situation est très tendue au sein de l’ONDA, le syndicat représentant des employés reproche à la direction de ne pas honorer sa partie de l’accord social.
En réaction, les contrôleurs, les ingénieurs et les techniciens de la sécurité aérienne menacent de mener un mouvement de grève dans l’ensemble des aéroports du Royaume ainsi que dans les deux centres de contrôle aérien que compte le pays. Il menace ainsi de paralyser l’activité de l’aviation à travers tout le pays. Dans ce sens, ils annoncent une série de grèves et de sit-in dans tout le pays à compter de cette semaine.
Le syndicat des contrôleurs aériens, affilié à la CDT, qualifie la situation de ces derniers de «non conforme», à la réglementation internationale, notamment en ce qui concerne la langue du travail. Il accuse, en même temps, la direction de l’Office de porter atteinte à la situation de travail des aiguilleurs du ciel, dont les acquis accumulés durant des années ont été réduits à néant.
Selon le syndicat des contrôleurs aériens, repris par le quotidien, ces derniers font l’objet de ponctions sur leurs salaires, parfois à hauteur de la moitié de leurs émoluments, pour le troisième mois consécutif. La direction aurait également refusé, sans motiver sa décision, de renouveler les congrès professionnels des contrôleurs, et d’autoriser les congés annuels.
De son côté, le syndicat des ingénieurs et des cadres de la sécurité aérienne, relevant de l’UMT, a annoncé, également, une série de grèves et de manifestations. Le Syndicat a ainsi décidé d’un arrêt total de travail, à compter du 13 décembre prochain. Cet appel intervient dix mois après la signature de l’accord social entre la direction de l’ONDA et les employés.
Ce mouvement de grève, poursuit le quotidien, va durer dix jours renouvelables. Le syndicat a également décidé d’observer, auparavant, un sit-in devant le ministère de l’Emploi et de l’Intégration professionnelle. Ce sit-in aura lieu mercredi prochain, précise Al Akhbar.
En parallèle, il a été décidé d’un port de brassard lors de la visite programmée par le ministre du Transport et de la logistique à l’ONDA pour l’inauguration du nouveau radar de contrôle aérien.
Le syndicat, affilié à l’UMT, accuse de son côté la direction de l’ONDA d’avoir failli à ses engagements dûment inscrits dans l’accord social. Il lui impute ainsi l’entière responsabilité de la situation tendue qui sévit actuellement au sein de l’Office.