L’affaire est si sérieuse qu’elle a été rapidement prise en main par l’état-major même de la gendarmerie royale et sa brigade aérienne de Nouaceur, épaulés par les services de la police judiciaire, les autorités administratives de Berrechid, et le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca.
Selon le quotidien Al Akhbar de ce mercredi 8 mai, toute cette mobilisation vise à mettre rapidement la main sur une bande de trafiquants de drogue qui a tué, dimanche dernier à Sahabat, dans la province de Nouaceur, la tante d’un autre baron de la drogue avant de prendre en otage l’un des lieutenants.
Les services de la gendarmerie royale ont déployé un important dispositif technologique en vue de pister par GPS les téléphones des criminels fugitifs. Jusqu’ici, ils ont été guidés vers un domicile à Berrechid, à partir duquel l’un des membres de la bande recherchée utilisait son téléphone. Finalement, les gendarmes ont retrouvé le téléphone qui a été «accroché» par le GPS, mais son propriétaire, qui n’est apparemment pas un novice dans le métier de trafic de drogue, avait déjà pris la poudre d’escampette, flairant une «localisation» par les services de sécurité.
Revenant au déroulé des faits, Al Akhbar rapporte que c’est dimanche dernier qu’un groupe de narcotrafiquants, résidant à Berrechid, a débarqué à Sahabat à la recherche d’un baron local de la drogue en vue de régler «une affaire» entre eux. Ne l’ayant pas retrouvé sur le champ, ils ont croisé l’un de ses lieutenants qu’ils ont obligé à leur montrer le lieu où se cache son patron. Il les emmena alors au domicile d’une parente de l’homme qu’ils recherchent.Arrivés sur les lieux, les choses ont vite pris une tournure dramatique. La tante du baron recherché est sortie à la rencontre des nouveaux venus et, comme elle tentait de les congédier, l’un des membres de la bande de narcotrafiquants lui a donné plusieurs coups de couteau mortels, avant que tout ce monde ne prenne la fuite à bord d’un véhicule privé, dans lequel ils ont également réembarqué leur otage.
Les forces de sécurité sont toujours aux trousses des meurtriers, dont plusieurs auraient été idenfiés.