Dans une circulaire datée du mardi 7 juin 2022, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, annonce la mise à jour du plan national de surveillance et de riposte au Monkeypox. Ce nouveau dispositif prend en considération le développement de la situation épidémiologique et concerne plus particulièrement la définition de cas, le lieu de prise en charge des cas, l'identification, l'évaluation et le suivi des contacts.
Ainsi, un cas probable est toute personne présentant une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculo-pustuleuse, précédée ou accompagnée d'une fièvre (chiffrée > 38°C ou ressentie), et chez qui des causes habituelles, notamment la varicelle, la rougeole, l'herpès, la rickettsiose ou une éventuelle réaction allergique, ont été écartées et ayant eu un contact avec un cas confirmé dans les 21 jours précédant l'apparition des symptômes.
Un cas probable est également toute personne ayant effectué, dans les 21 jours précédant l'apparition de ces symptômes, un voyage dans un pays où la maladie est endémique ou un pays ayant enregistré une chaîne de transmission depuis début mai 2022 (pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Asie et d'Australie) ou ayant une atteinte prédominante au niveau du visage, des paumes des mains et des plantes des pieds, ou encore de la région génitale, avec présence d'adénopathies (cervicales ou inguinales en cas de lésions génitales).
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En revanche, tout cas probable chez qui l'infection par le virus de monkeypox a été confirmée par technique moléculaire au laboratoire est un cas confirmé.
Selon cette même circulaire, tout cas probable doit faire l'objet d'une déclaration immédiate à l'autorité sanitaire provinciale ou préfectorale d'où relève la structure sanitaire (publique ou privée) où le médecin a évoqué le diagnostic. Celle-ci doit coordonner, en urgence, avec le service régional de santé publique la vérification de la définition de cas et procéder à l'investigation préliminaire en veillant au bon remplissage de la fiche d'investigation.
Cette fiche doit être complétée et envoyée au Centre national d'opérations d'urgence en santé publique, avant de procéder à la validation finale de la définition de cas et à l'investigation virologique.
Concernant les laboratoires qui peuvent actuellement se charger de la technique moléculaire pour confirmer tout cas probable, le ministère signale qu’il s’agit du laboratoire de l'Hôpital militaire d'instruction Ibn-Sina de Marrakech, l'Institut Pasteur de Casablanca, de l'Institut national d'hygiène de Rabat et du laboratoire de l'Hôpital militaire d'instruction de Rabat.
Pour ce qui est des conditions d’isolement et de traitement, il est signalé que l'indication de l'hospitalisation des cas probables et confirmés dépend de l'évaluation médicale. Si une hospitalisation indiquée, elle doit se faire à l'isolement dans une chambre dédiée. Un traitement symptomatique doit être administré par l'équipe de prise en charge qui doit appliquer les précautions standards de contrôle de l'infection.
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Les cas positifs doivent, par ailleurs, observer plusieurs précautions afin de minimiser le risque de contamination de leur entourage. Ils doivent ainsi s'auto-isoler, dans une chambre dédiée, pendant 21 jours à compter de la date d'apparition des symptômes, éviter le contact avec toute personne, notamment, les enfants, les femmes enceintes, les immunodéprimés et les personnes âgées et avec les animaux domestiques.
Il faut aussi éviter de partager ses objets personnels avec les autres. Le ministère indique aussi que les croûtes sont aussi contagieuses, il faut donc veiller à leur élimination en toute sécurité. Et la guérison ne peut être déclarée qu'après la résolution de toutes les lésions suite à la chute des croûtes.
Pour rappel, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé le jeudi 2 juin 2022 un premier cas confirmé de variole du singe. Il s’agit d’un cas importé de l'étranger. Immédiatement après avoir obtenu le résultat des analyses de laboratoire du cas confirmé, les centres national et régional des opérations d'urgence de santé publique, ainsi que les équipes d'intervention rapide, ont commencé leur enquête épidémiologique afin d’établir une liste des cas ayant été en contact avec la personne infectée, afin de les surveiller et de prendre des mesures préventives pour éviter la propagation du virus conformément aux normes nationales et internationales de sécurité sanitaire.