Au fil des années, plusieurs jardins publics à Mohammedia ont perdu leur vocation initiale de lieux de détente naturels pour devenir des espaces arides, jonchés de déchets, et des refuges pour les chiens errants. Cette dégradation progressive résulte d’un abandon manifeste des responsables locaux en charge de la gestion communale.
Parmi les espaces les plus touchés, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 12 août, les parcs «La Colline» et «Belle Vue» illustrent parfaitement ce malaise. Ces espaces souffrent d’un manque criant de gestion adaptée: absence des normes élémentaires de sécurité, inexistence d’aires de jeux pour enfants, et poteaux d’éclairage public vétustes qui menacent la sécurité des petits comme des grands… Ces parcs, malgré leur situation stratégique au cœur de quartiers résidentiels prisés, n’ont pas bénéficié des opérations d’entretien indispensables à leur préservation.
Face à cette situation, qui expose quotidiennement les enfants à des risques graves, le service des espaces verts et de l’éclairage public de la commune ne semble pas avoir pris les mesures nécessaires pour remédier à ce problème ancien. «La patience des habitants, qui fréquentent ces lieux, s’est ainsi épuisée, leurs plaintes demeurant sans réponse», note le journal.
Les réseaux sociaux ont relayé de nombreuses images montrant l’état déplorable de ces jardins, avec des poteaux d’éclairage fortement corrodés et des bancs publics abîmés, créant un véritable danger pour les citoyens. L’absence d’une pelouse verte, remplacée dans plusieurs endroits par du béton sous couvert de «réaménagements», accentue encore le sentiment de désertification de ces espaces autrefois verdoyants.
Selon plusieurs habitants cités par Al Akhbar, de nombreux espaces verts autrefois couverts d’arbres et de gazon ont été détruits ou recouverts de ciment, ce qui va à l’encontre des attentes des citoyens en matière d’environnement urbain. Ces actes sont perçus comme une forme de détérioration orchestrée par les gestionnaires locaux, sous prétexte d’amélioration des places et espaces publics.
Plusieurs associations locales et organisations de défense des droits exigent aujourd’hui une intervention rapide des autorités compétentes afin de redonner vie à cette ville qui, autrefois surnommée «la ville des fleurs et des espaces verts», se transforme peu à peu en un paysage urbain bétonné. Elles appellent également à protéger les habitants des risques liés aux installations électriques défectueuses, comme les lampadaires cassés et les câbles électriques à nu qui prolifèrent dans les quartiers et parcs.
Ces installations dangereuses exposent la population, petits et grands, à des risques d’électrocution, notamment à cause des herbes qui cachent les câbles ou à cause de poteaux d’éclairage brisés par des actes de vandalisme.








