Marrakech: les secrets de la réussite de la politique sécuritaire locale

Des éléments de la Brigade de police touristique de Marrakech.

Des éléments de la Brigade de police touristique de Marrakech. . DR

Revue de presseKiosque360. En étant plus réactive, plus présente sur le terrain et plus outillée et formée, la police peut mieux lutter contre la criminalité et même le crime organisé. L’exemple de Marrakech dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 17/01/2022 à 00h33

La prévention, l’anticipation, l’action sur le terrain et le suivi, c’est la recette qui fait que la ville de Marrakech jouit aujourd’hui d’un climat de sécurité. Dans une interview accordée au quotidien Assabah, publiée dans son édition du lundi 17 janvier, Saïd El Aloua, le préfet de police de la région de Marrakech-Safi affirme que "la démarche anticipative s’est révélée une arme efficace en matière de lutte contre la criminalité". Les indicateurs de l’année dernière le confirment d’ailleurs.

En effet, durant l’année écoulée la police a traité plus de 71.000 affaires à caractère pénal ou délictuel. Le taux de répression des crimes s’élève à 92%. Pour atteindre ces performances, la préfecture de police procède à des rondes à longueur de journée sur le terrain. Pour ce faire, 32 véhicules de police sont mobilisés ainsi qu’un nombre important de brigades motocyclistes. La ville est ainsi quadrillée, ce qui ramène le temps de réponse des éléments de police parfois à deux minutes.

C’est pour dire, explique le premier responsable régional de police, que "Marrakech est, aujourd’hui, une ville paisible". Hormis, bien sûr, la situation de l’état d’urgence sanitaire qui implique une mobilisation et une présence permanente sur le terrain. Cela dit, poursuit-il, la ville de Marrakech s'est dotée, l’année dernière, d’une Brigade antigang (BAG), ce qui est un plus qualitatif pour la cité ocre. "La ville a connu ces dernières années une expansion démographique et urbanistique", explique le premier responsable sécuritaire régional. La mise en place d’une BAG est donc arrivée en temps opportun. Spécialisée dans la lutte contre le crime organisé et violent, cette brigagde a été dotée des moyens matériels et humains appropriés.

Marrakech est une destination touristique mondiale. Il est donc évident qu’elle soit dotée d’une brigade touristique à la hauteur de sa renommée. "La mission principale de cette brigade est d’accompagner le secteur touristique", explique le préfet régional, et pour cela elle déploie des efforts considérables. La police des frontières est également à pied d’œuvre pour accompagner le secteur. Les hommes de la DGSN, explique le préfet, sont un peu partout dans la ville, dans la rue pour les besoins de la sécurité et la gestion de la circulation, dans les écoles pour la sensibilisation et la protection et dans bien plus d’autres endroits.

Avec tout cela et en plus de l’ouverture de plusieurs nouveaux postes, la police veut être encore plus performante. Pour cela, la DGSN a mis en place une nouvelle feuille de route au cœur de laquelle se trouve l’élément humain qu’elle veut renforcer et mieux former. La police veut également améliorer la qualité de ses services ainsi que la couverture du territoire nationale avec l’ouverture de plus de postes et de commissariats et la multiplication du nombre des brigades mobilisées à plein temps sur le terrain. L’objectif étant, tout en assurant la sécurité des citoyens et celle de leurs biens, d’instaurer de nouveaux liens de confiance avec ces derniers.

Par Amyne Asmlal
Le 17/01/2022 à 00h33