Dans la médina de Marrakech, le séisme qui a frappé la région du Haouz, le 8 septembre 2023, a davantage fragilisé de nombreuses maisons déjà délabrées.
Vétustes, ces habitations sont une menace et inquiètent les habitants de ces quartiers et les passants, explique Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 13 février 2024.
Les pluies qui se sont abattues sur la ville, la semaine dernière, ont exacerbé leurs inquiétudes, d’autant que plusieurs maisons des quartiers du Mellah, de Ben Salah et de Bab Doukkala se sont déjà effondrées, de même que des bâtiments qui abritent des agences bancaires et des cafés, rue Al Mouahidine, en face de la place Jemaa El Fna.
Depuis octobre 2023, les effondrements de bâtisses se succèdent dans les quartiers de Riad Zitoune, Sidi Ayoub, Azbazet et Mellah, et ont fait plusieurs blessés.
Depuis le séisme, la section locale de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), appelle les autorités à prendre des mesures urgentes, afin de réhabiliter ces maisons délabrées suite au séisme ou qui menaçaient déjà de s’effondrer et étaient classées comme inhabitables.
Au lieu de procéder à la démolition de ces habitations et d’intervenir en urgence pour sauver celles qui ont été fragilisées, les autorités locales se sont contentées de consolider ces bâtisses, par la pose de piliers en bois ou en fer, afin d’éviter qu’elles ne s’effondrent.
Provisoire, cette solution inquiète pourtant les habitants de ces quartiers, mais aussi les propriétaires d’échoppes d’artisans, les commerçants et les gérants d’hôtels non classés, dans les différentes rues de l’ancienne médina.
Ils ont demandé aux autorités leur rapide intervention, pour que les risques d’effondrement des murs de séparation, des remparts et d’autres constructions ne menacent pas la sécurité des passants.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, la section locale de l’AMDH indique que ces effondrements sont la conséquence d’une «accumulation de politiques de colmatage», pour «réhabiliter le tissu architectural à l’intérieur de l’ancienne médina».
Cette situation perdure depuis 14 ans, a expliqué l’ONG,, à cause de «la faiblesse des résultats du programme des maisons menaçant ruine» et de «l’incapacité de rattraper ce retard», avec le programme «Marrakech, cité du renouveau permanent».
Lancé en 2014 et doté d’un budget conséquent, ce programme, diagnostique l’AMDH, n’a pourtant pas eu «d’incidences positives sur la population. À ces ratés, commente Al Ahdath Al Maghribia, s’ajoute un autre échec, celui du programme de la mise en valeur de l’ancienne médina de Marrakech (2018-2022).