Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Marrakech a placé en détention préventive, lundi 8 novembre, un infirmier soupçonné d’avoir falsifié les registres de vaccination anti-Covid-19. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 10 novembre, que le mis en cause faisait semblant d'injecter le vaccin à certaines personnes, avec lesquelles il était de connivence. Avant cela, il se mettait d’accord avec ces "patients" qui refusaient de se faire vacciner tout en cherchant à obtenir le passeport vaccinal.
Le prévenu les invitait ainsi à le rejoindre au centre de vaccination situé à Bab Taghazout, à Marrakech, où il les prenait en charge. L’infirmier veillait à ce que ses complices remplissent toutes les formalités administratives avant d’arriver à son niveau. Il faisait alors mine de leur injecter le vaccin, laissant couler le long du bras de ses compères le contenu de la seringue. Il lui suffisait alors d’enregistrer leurs données dans le système informatique pour qu’ils puissent retirer leur pass vaccinal imaginaire.
Le quotidien Assabah rapporte que certains citoyens, qui se trouvaient dans ce centre de vaccination, se seraient aperçus de la magouille de l'infirmier. De bouche à oreille, l’information s’est répandue jusqu’à arriver aux oreilles des autorités qui ont décidé d’investiguer pour démêler le vrai du faux de cette accusation. Après enquête, il s’est avéré, en effet, que l’infirmier injectait à ses complices des doses fictives de vaccin pour qu’ils puissent disposer d'un pass vaccinal.
Le suspect a été arrêté vendredi dernier et a été placé en garde à vue, mesure qui a été prolongée jusqu’à lundi dernier pour les besoins de l’enquête. L’infirmier a, par la suite, été déféré devant le procureur du roi qui l’a poursuivi pour trafic de vaccins et falsification de documents officiels, avant d’être présenté devant le juge d’instruction. L’enquête, qui se poursuit sous l’égide de ce magistrat, vise à identifier les personnes qui détiennent, grâce au mis en cause, de faux pass vaccinaux, en épluchant les données des registres de vaccination du centre Bab Taghazout.