Si vous êtes une femme de moins de 30 ans et que vous souhaitez vous rendre seule en Jordanie, n’essayez même pas! Le royaume hachémite a récemment refusé d’octroyer le visa à Mounia Semlali, responsable du programme justice des genres de l’ONG Oxfam au Maroc. La raison? Elle ne peut voyager sans un mahram, mari, père, frère, fils, ou tout autre homme qu'elle ne peut épouser.
Le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce lundi 28 janvier, revient sur cette affaire qui a soulevé un vrai tollé au Maroc. Le journaliste débute son article par la réaction de l’ambassadeur du royaume de Jordanie à Rabat, Hazim Al Khateb Attamimi. Ce dernier a déclaré à la MAP, jeudi dernier, que les procédures adoptées pour l’octroi du visa d’entrée aux ressortissants marocains “toutes catégories confondues” n’ont subi aucune modification, et “ne cible nullement une catégorie”. Avant d’ajouter que lesdites procédures “sont appliquées depuis de nombreuses années”.
Cependant, Al Ahdath Al Maghribia avance que le ministère de l’Intérieur en Jordanie a donné ses instructions pour renforcer les mesures d’octroi de visas aux ressortissantes marocaines. Selon le journal, les autorités jordaniennes estiment que la majorité des 35.000 marocaines en Jordanie travaillent comme masseuses, serveuses, chanteuses ou danseuses dans des cabarets. Des métiers qui se rapprochent de la prostitution cachée, selon les autorités jordaniennes.
Al Ahdath Al Maghribia ajoute que ce n’est pas la première fois qu’un pays arabe renforce les procédures d’octroi de visas aux Marocaines. Les Emirats arabes Unis, l’Arabie saoudite, la Libye, le Liban et le Koweït ont déjà fait de même. Même Israël a expulsé des Marocaines pour s’être prostituées dans des casinos de Tel Aviv, rapporte le journal.
